Sécurité routière : quel bilan pour les 80 km/h ?
5 août 2022
Depuis juin 2018, l’abaissement de la vitesse sur les routes secondaires n’avait pas vraiment été accueilli avec le sourire par les conducteurs. À la suite de nombreuses oppositions, le Gouvernement a décidé de laisser le choix aux départements d’adopter ou non cette mesure. Quel est le bilan des 80 km/h ? Réponse dans cet article !
Liste des départements qui sont repassées au 90 km/h
Suite à de nombreux mouvements sociaux, le Gouvernement avait décidé de laisser cette décision entre les mains des élus locaux.
Parmi les 92 départements concernés par la vitesse à 80 km/h, 42 ont décidé de repasser à 90 km/h.
Depuis le 1er août 2022, le Puy-de-Dôme a décidé de remettre en place les 90 km/h sur certaines de leurs départementales. Après une étude sur la question, le conseil départemental a décidé d’instaurer une vitesse maximale de 70 km/h sur 330 sections à risques. Pour les autres portions de route, la vitesse repasse à 90 km/h.
Liste des départements avec des routes à 90 km/h :
- Meuse,
- Haut-Rhin,
- Bas-Rhin,
- Vosges,
- Haute-Saône,
- Haute-Marne, Marne,
- l’Aube,
- Côte-d’Or,
- Saône-et-Loire,
- Yonne,
- Seine-et-Marne,
- Loiret,
- Eure-et-Loir,
- Orne,
- Calvados,
- Sarthe,
- Mayenne,
- Maine-et-Loire,
- Deux-Sèvres,
- Vienne,
- Indre-et-Loire,
- Indre,
- Cher,
- Charente-Maritime,
- Charente,
- Haute-Vienne,
- Dordogne,
- Corrèze,
- Creuse,
- Puy-de-Dôme (à compter du 1er août),
- Cantal,
- Haute-Loire,
- Ardèche (à compter du 1er septembre),
- Isère,
- Hautes-Alpes,
- Lozère,
- Aveyron,
- Tarn,
- Hérault,
- Gers
- Hautes-Pyrénées.
80 km/h : réduction de la mortalité sur les routes
Selon les chiffres de la Sécurité routière, limiter les routes secondaires à 80 km/h est efficace pour lutter contre la mortalité routière.
Les chiffres de l’ONISR (Observatoire national interministériel de la sécurité routière) de 2017 montraient que la moitié de la mortalité routière se concentrait sur ces axes. Dans les 18 premiers mois après la mise en place des 80 km/h (avant la crise sanitaire), les chiffres ont montré que les 80 km/h ont permis de réduire de 12 % la mortalité sur les routes concernées par rapport au reste du réseau.
La mortalité routière stagne depuis quelques années
À la suite du record historique du nombre de morts sur la route en 2013, les chiffres n’ont fait que stagner et ont quelquefois augmenté sans compter les années 2020 et 2021 qui ont été marquées par des confinements et couvre feu.
La Cour des comptes appelle à changer son fusil d’épaule en investissant davantage sur la sensibilisation et sur les infrastructures.
Elle a rappelé que les « trois grands facteurs d’accidents de la route sont : le comportement inadéquat des conducteurs, les défauts des infrastructures routières et, plus généralement, de « l’environnement » du conducteur, les défaillances des véhicules et de leurs équipements ».
C’est pourquoi, la Cour des comptes préconise au Gouvernement de travailler en collaboration avec les collectivités territoriales pour définir les zones accidentogènes qui pourraient bénéficier d’une amélioration des infrastructures.