La sécurité routière et les candidats à la présidentielle
14 avril 2017
Dans quelques jours, nous allons effectuer un choix important pour l’avenir de notre pays.
Le choix semble encore difficile pour certains, face à des candidats aux idées très différentes.
La sécurité routière est une préoccupation importante pour le Gouvernement, avec des milliers de victimes chaque année, elle concerne tous les Français.
Mais, quelle est la position de chaque candidat en matière de sécurité routière ? Réponse dans cet article !
Des candidats à la présidentielle pas très motivés !
Le questionnaire a été envoyé aux 5 grands candidats de l’élection :
- Jean-Luc Mélanchon
- Benoît Hamont
- Emmanuel Macron
- Marine Le Pen
- François Fillon
Les candidats n’ont pas vraiment été enthousiastes.
Chantal Perrichon, présidente de La Ligue Contre la Violence Routière a interrogé les candidats sur leurs intentions en matière de sécurité routière et le résultat n’est pas fameux.
Quatre questions ont été posées en ce qui concerne la sécurité routière :
- Abaisserez-vous de 90 km/h à 80 km/h la vitesse maximale autorisée sur les voies sans séparation des sens de circulation ?
- Assurerez-vous le respect des limitations de vitesse en augmentant le nombre et l’usage des radars mobiles, en interdisant le signalement de tous les contrôles de vitesse par une loi ? Assurerez-vous la qualité du dispositif de retrait de points ?
- Assurez-vous la qualité du dispositif de retrait de points ?
- Créerez-vous une expertise technique des infrastructures routières comportant une programmation de la réduction des risques liés aux obstacles verticaux ?
Les candidats ont tout de même répondu au questionnaire et voici leurs avis.
Jean-Luc Mélanchon est pour l’abaissement de la limitation de vitesse
Le retour de Jean-Luc Mélanchon a été assez bref, il s’est contenté de répondre oui ou non aux questions sans donner d’explication.
Le candidat s’est montré favorable à l’ensemble des questions et plus particulièrement pour l’abaissement de la limitation de vitesse à 80 km/h au lieu de 90 km/h.
Benoît Hamon, presque tout comme Mélanchon
Tout comme Mélanchon, Benoît Hamon a été bref dans ses réponses.
Celui est favorable à l’ensemble des dispositifs sauf pour l’augmentation des radars mobile et l’interdiction de signalement de tous les contrôles de vitesse par une loi où celui-ci a apporté une réponse négative.
Pour Macron, l’abaissement de la limitation de vitesse, c’est non !
Macron a rendu des réponses plus approfondies que les autres candidats.
En ce qui concerne la première question sur la vitesse, il estime que cela n’est pas forcement cohérent avec les autres limitations de vitesse. Selon lui, il est préférable de travailler sur l’éducation et la prévention.
Macron est pour la sanction par le retrait de points selon lui, c’est la » crédibilité de la sanction qui est en jeu » et qui permet de dissuader les conducteurs à commettre une infraction.
Ce candidat souhaite également investir pour des routes plus entretenues et moins meurtrières.
Marine Le Pen qualifie les automobilistes en « vaches à lait » !
Marine Le Pen ne souhaite vraiment pas se mettre les électeurs à dos, même si celle-ci doit aller à l’encontre des vérités. Le Pen n’est pas vraiment préoccupée par la Sécurité Routière.
Selon cette candidate, la vitesse est juste un moyen de « racketter » les automobilistes.
Fillon souhaite des contrôles de vitesse et d’alcoolémie plus efficaces
Le candidat Fillon veut renforcer les contrôles et rendre plus efficaces les contrôles de vitesse et les contrôles d’alcoolémie et de stupéfiants.
La ligue contre la violence routière lui rappelle que le stage de récupération de points est avant tout construit pour travailler sur la psychologie du conducteur et ce qui le pousse à commettre une infraction afin de lui faire prendre conscience du danger de cette dernière. Une méthode beaucoup plus efficace que la morale individuelle…
Des réponses pas très satisfaisantes
Au-delà des réponses positives de Mélanchon, les autres candidats ne se sont pas montrés convaincants en matière de sécurité routière. (selon Chantal Perrichon)
La Ligue Contre la Violence Routière n’attend pas de la part des candidats de l’empathie, mais de réelles actions qui auront pour but d’améliorer la sécurité sur nos routes et limiter le nombre de morts.
N’oublions pas que la route est la principale cause de mortalité chez les jeunes et la première au travail !