Périgueux : un chauffard condamné pour homicide involontaire
5 février 2018
La nuit du 3 avril 2015, un homme a commis une erreur irréparable. Après une soirée arrosée à Limoges avec trois de ses amis, il décide de prendre le volant pour rentrer en Dordogne.
Il avait certes moins bu que ses acolytes mais son taux d’alcoolémie était tout de même trop élevé. Pour ne rien arranger, le conducteur avait aussi consommé du cannabis peu de temps avant de prendre la route.
Un passager éjecté à 30 mètres du véhicule
Fatigué, il a pourtant décidé de rouler à vive allure sur la Nationale 21. Mais à la sortie d’une courbe, les pneus usés de la Mégane qu’il conduisait perdent de l’adhérence et la voiture part dans une série de tonneaux avant de terminer sa course dans une haie.
Le choc, d’une incroyable violence, a coûté la vie à l’un des passagers.
Lors de leurs investigations, les enquêteurs ont découvert un élément stupéfiant : le conducteur n’avait pas de permis de conduire.
Une délit qui vient s’ajouter à la longue liste de fautes commises par ce jeune homme qui avait 19 ans au moment des faits.
Le conducteur avait alors été immédiatement placé en garde à vue.
Condamné à trois ans de prison
Convoqué pour homicide involontaire devant le tribunal correctionnel de Périgueux en décembre dernier, il a écopé de trois ans de prison dont deux ans avec sursis et mise à l’épreuve.
Les juges l’ont aussi condamné à verser des indemnités aux proches de la victime.
Au total, la compagne de la victime, qui était enceinte au moment de l’accident, percevra 216 000 euros au titre du préjudice économique, 20 000 euros au titre du préjudice de l’affection. L’enfant touchera 30 000 euros. La mère ainsi que les frères et sœurs du défunt percevront environ 70 000 euros au titre du préjudice de l’affection.
Alcool au volant et stupéfiants : quels sont les sanctions ?
Même si chacun d’entre eux représente un danger important sur la route, le couplage de l’alcool et des stupéfiants est un cocktail molotov qui multiplie par 15 le risque d’accident.
Stupéfiants au volant
La conduite sous l’emprise de stupéfiants est un délit passible des sanctions suivantes :
- d’un retrait de 6 points sur le permis de conduire,
- d’une amende maxima de 4 500 euros,
- suspension de permis pouvant aller jusqu’à 3 ans,
- 2 ans d’emprisonnement.
Alcool au volant
A partir d’un taux d’alcoolémie de 0,8 g/litre de sang, l’alcool au volant devient un délit passible des sanctions suivantes :
- un retrait de 6 points sur le permis de conduire,
- une amende maxima de 4 500 euros,
- deux d’emprisonnement,
- une suspension de permis pouvant aller jusqu’à 3 ans.
Le juge peut également obliger le contrevenant à participer à un stage de récupération de points aux frais du conducteurs.
Si le taux d’alcoolémie est compris entre 0,5 g/litre de sang (0,2 pour les permis probatoire) et 0,8 g/l de sang, les sanctions sont les suivantes :
- retrait de 6 points sur le permis de conduire,
- amende forfaitaire de 135 euros,
- suspension de permis pouvant aller jusqu’à 3 ans en cas de récidive.
Le couplage de l’alcool et des stupéfiants est quant à lui passible de 3 ans d’emprisonnement et d’une amende pouvant aller jusqu’à 9 000 euros.