Europe: équipements de sécurité de série obligatoires sur les véhicules
13 février 2017
La Commission européenne a rendu un rapport sur le suivi et l’évaluation des dispositifs de sécurité avancés pour les véhicules.
Ce rapport est un travail préparatoire en vue de la révision du règlement relatif à la sécurité générale des véhicules et du règlement relatif à la protection des piétons et des autres usagers vulnérables de la route.
Europe : les routes les plus sûres au monde
La mortalité routière au cours des 13 dernières années est passée de 54 300 décès en 2001 à 25 900 en 2014, soit une baisse de 53 % , mais depuis 2013 la tendance n’est plus à la baisse. En 2015, ce sont 26 000 européens qui sont morts sur les routes. Certains pays et notamment la France, constatent à nouveau une hausse de la mortalité sur les routes.
Des efforts sont donc indispensables pour arriver aux objectifs fixés par l’Europe, à savoir moins de 15 000 morts en 2020.
Entre 2011 et 2015 des mesures obligatoires ont été mises en place :
- Signal de rappel pour le port de la ceinture de sécurité du conducteur.
- Présence de connecteurs d’ancrage ISOFIX pour les sièges enfants.
- Système de contrôle de la pression des pneumatiques pour éviter leur éclatement et la perte éventuelle du contrôle de la voiture.
- Présence d’un système de détection de dérive de la trajectoire et de freinage d’urgence autonome a été imposée pour les nouveaux poids lourds et autobus.
- Systèmes de contrôle électronique de la stabilité.
- Feux de circulation diurne pour l’ensemble des véhicules à moteur.
Des inégalités entre les pays européens
Les citoyens européens ne sont pas tous égaux face au niveau de sécurité des véhicules. En effet, certains pays n’appliquent pas les mêmes exigences en matière de d’équipement automobile, et les stratégies de distribution des constructeurs est souvent fonction du pouvoir d’achat du consommateur.
Ainsi, pour rendre un véhicule plus accessible au marché local, certains équipements sont supprimés, notamment les équipements de sécurité avancés embarqués.
D’un autre côté, certains pays ont des résultats excellents que relèvent non seulement des équipements, mais aussi du comportement des conducteurs. Il y aurait ainsi beaucoup à apprendre des pays du nord de l’Europe en matière de sécurité routière.
Rendre obligatoires une dizaine d’équipements supplémentaires
La Commission européenne a aussi été sollicitée, ce mois-ci, par huit États membres, dont la France, pour imposer aux constructeurs des nouveaux standards de sécurité.
De son côté la Commission européenne préconise les actions sur la sécurité active et la sécurité passive.
La sécurité active consiste à prévenir radicalement les accidents au lieu d’en atténuer les effets.
Les propositions sont les suivantes :
- rendre obligatoires le freinage automatique d’urgence,
- l’adaptation intelligente de la vitesse,
- l’aide au maintien de la trajectoire
- le contrôle de la somnolence du conducteur,
- le contrôle de la distraction du conducteur.
La sécurité passive consiste à atténuer les accidents avec l’amélioration des dispositifs existants.
- l’affichage du freinage d’urgence (feux stop clignotants),
- le signal de rappel du port des ceintures de sécurité pour tous les passagers,
- l’enregistrement des données en cas de collision,
- le contrôle de la pression des pneumatiques,
- la normalisation du dispositif d’antidémarreur éthylométrique…
Protection des piétons et des cyclistes : détection des piétons et cyclistes en liaison avec le système de freinage automatique, la protection de la tête en cas de choc sur les montants du pare-brise et sur le pare-brise, ainsi que la détection arrière des personnes situées derrière le véhicule.
Les autobus et les poids-lourds : amélioration de la conception des véhicules afin de supprimer les angles morts et optimiser la vision directe des conducteurs, la protection arrière anti-encastrement des poids lourds et des remorques (pare-chocs arrière), de la protection latérale (dispositifs de protection latérale) et de la protection contre les incendies pour les autobus.
Du côté législatif, les États membres souhaitent également la mise en place de systèmes de reconnaissance des suspensions de permis d’un pays de l’Union Européenne à l’autre.