Comportements à risque en hausse sur le trajet domicile-travail

25 mai 2018

Prévention Routière et l’Association des sociétés françaises d’autoroutes (ASFA) ont organisé cette année encore, du 14 au 18 mai dernier, l’opération « Journées de la sécurité routière au travail ».

Pour cette occasion, ils ont rendu publics les résultats d’un baromètre qui mesure les comportements des automobilistes sur les trajets professionnels.

Plus de 2 000 conducteurs qui se servent de leur véhicule pour le travail ont participé à l’enquête qui est à l’origine du baromètre.

Quels sont les principaux comportements à risques évoqués ? Comment ont-ils évolué depuis 5 ans ? Permis à points vous donne les détails !

Comportements à risque en hausse sur le trajet domicile-travail

La vitesse reste le premier fléau parmi les comportements à risque

La vitesse est l’un des comportements à risque le plus rencontré chez les automobilistes interrogés. Il est intéressant d’observer que la tendance constatée est différente en fonction de la nature des trajets.
On remarque que lors de leurs longs trajets professionnels effectués sur l’autoroute, les automobilistes montrent plus de prudence.

En 2017, ils déclarent à 38 % dépasser la vitesse autorisée, alors qu’ils étaient 60 %, soit plus de la moitié à le faire en 2013. On est donc sur une courbe descendante sur les cinq dernières années.

En revanche, sur les trajets travail-domicile, les automobilistes sont moins prudents. Ainsi, ils sont 45 % à ne pas respecter la vitesse maximale autorisée.

En 2013, seulement 40 % d’entre eux avouaient adopter ce comportement à risque. La tendance est donc à l’inverse de celle sur les longs trajets.

Forte utilisation du téléphone au volant sur les trajets travail-domicile

L’utilisation du portable au volant augmente de façon importante les risques d’accident.

Pourtant, on constate que les automobilistes sont plus nombreux en 2017 à utiliser leur téléphone sur les trajets travail-domicile : en appelant ou en répondant aux appels (71 %), ou encore en lisant (29 %) ou en envoyant des SMS.

Cinq ans auparavant, 61 % des conducteurs téléphonaient au volant.

Pour rappel : aujourd’hui, l’utilisation du téléphone au volant ou le port d’une oreillette Bluetooth est passible d’un retrait de trois points sur le permis et d’une amende de 135 €. Dès l’année prochaine, l’automobiliste risque la suspension de son permis s’il commet une infraction liée à l’utilisation de son portable au volant.

Il convient de préciser que l’utilisation du téléphone au volant a légèrement diminué lors des trajets professionnels (38 % en 2017 lisent les SMS contre 54 % en 2013).

La somnolence toujours au même niveau

Les automobilistes qui font de longs trajets professionnels sont les plus touchés par la somnolence au volant. Ils sont 62 % à déclarer avoir conduit en luttant contre l’endormissement. En 2013, il s’agissait du même pourcentage.

En 2017, la somnolence se fait davantage ressentir sur les trajets travail-domicile (42 % contre 37 % en 2013).

Quant à ceux pour qui la somnolence au volant a provoqué un accident ou un sentiment de danger immédiat, les chiffres sont stables (12 % en 2017 et 15 % en 2013).

De façon générale, près du tiers des automobilistes (32 %) sont concerné par l’assoupissement lors des trajets liés à leur travail.

L’enquête réalisée par Prévention routière et ASFA révèle que malgré qu’il ait plus de sensibilisation et de prévention au sein des entreprises, il y a encore un grand besoin quant à la prévention du risque routier dans le cadre professionnel.

Publié par Stephanie
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