Bilan du baromètre de la conduite responsable 2017
9 mars 2017
Comme les années précédentes, la Fondation Vinci Autoroutes a rendu officiel son baromètre de la « conduite responsable ».
Les chiffres dévoilés interviennent dans un contexte de hausse de la mortalité routière depuis 3 ans maintenant.
Comment les Français perçoivent-ils leur comportement sur la route ? Quels sont les enseignements que l’on peut tirer de cette enquête afin de mieux sensibiliser les conducteurs ?
Nous avons essayé de faire un petit résumé de toutes ces informations !
Le danger sur la route : c’est l’autre !
Les Français ont un avis très positif en ce qui concerne leur propre conduite ! Et cela va sans dire, les chiffres ne laissant aucun doute : pour 96 % d’entre eux, ils s’estiment « vigilants » (78 %), « calmes » (43 %) ou « courtois » (25 %) et se donnent une note moyenne de 7,7/10 de leur comportement sur la route.
Les automobilistes français semblent beaucoup plus réticents à parler de leurs défauts au volant.
Seulement 13 % d’entre eux, avouent être « stressés, encore moins (3 %) s’estiment « agressifs » et ce n’est qu’une petite minorité (1 %) qui admet être « irresponsable » ou présenter un danger pour les autres.
Les Français estiment à 45 % que ce sont les autres qui sont irresponsables, à 39 % que les autres automobilistes sont dangereux et « agressifs » (33 %).
Les Franciliens étant un regard particulièrement dur vis-à-vis des autres automobilistes.
Des conducteurs moins courtois
Les chiffres du Baromètre de la conduite responsable démontrent que :
- 86 % des Français ont eu peur de l’agressivité d’un autre conducteur,
- 68 % avouent injurier les autres usagers de la route,
- 50 % admettent utiliser le klaxon de façon intempestive,
- 37 % reconnaissent coller volontairement les automobilistes qui les énervent,
- 27 % déclarent doubler à droite sur l’autoroute ;
N’oublions pas toutefois que la courtoisie au volant fait partie intégrante de la conduite responsable !
Des conducteurs non respectueux des règles de la sécurité routière
Dans un contexte de hausse de la mortalité routière, les résultats de ce sondage sur le comportement des automobilistes et le respect des règles de la sécurité routière, doivent permettre de sonner l’alarme sur certaines pratiques :
- excès de vitesse : 91 % reconnaissent dépasser la vitesse légale autorisée ne serait-ce que de quelques kilomètres,
- absence de clignotant : 60 % reconnaissent oublier de le mettre,
- non-respect des distances de sécurité : 76 % des automobilistes ne les respectent pas,
- non-ralentissement dans les zones de travaux : 55 % ne ralentissent pas dans ces zones,
- non-port de la ceinture de sécurité : 9 % des conducteurs partent non attachés !
Les jeunes (moins de 35) sont plus enclins à adopter des comportements dangereux sur la route (5,7 en moyenne, pour 4,9 pour ceux âgés de plus de 35 ans).
L’inattention au volant : quid des objets connectés ?
L’usage au volant d’objets connectés est en constante progression.
Téléphoner au volant :
- avec le système Bluetooth : 40 % des automobilistes ont une conversation téléphonique au volant. Si le système est légal, il reste une source de distraction pour celui qui conduit.
- en utilisant leur portable : 21 % (soit 1 sur 5 le font) malgré l’interdiction et le risque de perdre trois points sur leur permis !
Presqu’un conducteur sur deux, de moins de 35 ans, envoie ou lit des SMS et des mails au volant (49 % contre 29 % des conducteurs âgés de plus de 35 ans).
De plus en plus d’automobilistes admettent régler leur GPS en conduisant (39 %) et 17 % reconnaissent signaler, tout en étant au volant, des évènements sur la route via leur mobile.
Un conducteur sur deux est conscient du danger que celle-ci présente et des conséquences particulièrement graves qu’elle peut avoir.
Alcool au volant : plus de rigueur envers les autres
Les conducteurs français notent, dans leur majorité (67 %), que l’alcool et les stupéfiants au volant sont la première cause de la mortalité routière.
La moitié des Français prennent la route après 2,5 verres d’alcool alors que la loi n’autorise qu’un taux d’alcoolémie équivalent à deux verres et 0 verre chez les jeunes conducteurs depuis le 1er juillet 2015.
C’est un comportement à risque important.
Les hommes étant plus nombreux à prendre ce risque (26 % contre 16 % chez les femmes).
En revanche, 77 % des Français font le nécessaire pour empêcher une personne qui a bu de conduire.
Somnolence au volant : un danger encore mal maîtrisé
La fatigue au volant ne doit pas être prise à la légère par les conducteurs, ne pas dormir avant de prendre la route équivaut à conduire en état d’ébriété.
33 % des automobilistes, soit un sur trois reconnaissent avoir s’être assoupis quelques secondes en conduisant.
25 % ont touché la bande d’arrêt d’urgence à cause d’un assoupissement ou d’une inattention.
Un quart des automobilistes précisent dormir 6 heures ou moins en semaine. Ajouté à cela, un manque de sommeil conjoncturel pendant les périodes des grands départs (84 %), le danger sur la route devient conséquent.
Quelques bons réflexes vous permettront de lutter contre la fatigue au volant :
- faites une pause toutes les deux heures de conduite,
- partir plus tard si vous vous sentez fatigués (voire opter pour un mode de transport alternatif),
- se passer le relais lors des longs trajets,
- s’arrêter pour faire une micro-sieste,
- éviter certains horaires lors desquels le risque de somnolence est élevé (éviter de partir la nuit entre 22h et 6h).
La conduite responsable : c’est à chacun d’adopter les bonnes habitudes et respecter les règles de sécurité routière !