Tout savoir du nouveau permis moto en 2020
9 janvier 2020
L’examen du permis moto n’a cessé d’évoluer ces dernières décennies. Créée en 1922 sans être modifiée jusqu’en 1970, la licence a été réformée environ tous les 10 ans jusqu’à sa dernière modification en 2013 pour créer le permis A2, pour les deux-roues dont la puissance maximale n’excède pas 35 kW.
En 2020, l’organisation complète des examens du permis de conduire sera modifiée. Les vingt heures de conduite minimum dispensées en moto école restent inchangées. Ce sont les conditions d’attribution du permis de conduire moto qui évoluent. Voici quelques explications sur les changements à venir.
Le nouveau code moto en 2020
Pour passer le permis moto à partir du 1er janvier, la grande nouveauté est l’Épreuve Théorique Moto (ETM) qui prévoit des questions spécifiques aux deux-roues, et des tests de connaissance générale.
La base de données de l’épreuve comportera plusieurs centaines de questions, dont une partie en vidéo, suivant le principe introduit depuis la réforme de 2016 de l’épreuve du Code de la Route.
Ce qui change pour les futurs motards est l’abrogation des questions théoriques jusqu’alors posées lors de l’épreuve plateau, les douze fameuses fiches du permis moto. Pour l’apprenti motard qui souhaiterait également obtenir le permis voiture, il lui sera dorénavant nécessaire de passer les deux codes. Il y aura en effet une épreuve théorique générale et une autre épreuve de code moto.
La nouvelle épreuve du plateau moto en 2020
Des épreuves enchaînées sur le plateau
L’épreuve hors circulation, communément appelée « plateau », sera une épreuve pratique. Les questions concernant les fiches sont intégrées à l’examen théorique du code tandis que les vérifications mécaniques sont intégrées à l’épreuve en circulation. Auparavant, l’examen comportait plusieurs séquences.
Le candidat devra ensuite poursuivre sans s’arrêter sur les deux parcours rapides, avec un demi-tour supplémentaire sur la largeur de la piste, et toujours une partie du parcours avec passager, dont un demi-tour.
Cette épreuve jusque-là segmentée en plusieurs parties avec parcours lent et rapide, freinage d’urgence et évitement devient intégrée dans un « tout en un » à réaliser en dix minutes. Cette nouvelle configuration pourra rassurer les candidats sensibles au stress qui n’auront plus qu’à passer un examen unique, au lieu de deux.
Une nouvelle notation
Le système de notation est encore en discussion. Si la chute reste éliminatoire, il semble que hors zones neutralisées, les motards auraient droit à trois pieds au sol sur toute la durée de l’épreuve, au lieu d’un seul par parcours. Il s’agit également de mieux juger les trajectoires et le freinage.
L’épreuve de conduite moto en 2020
La durée de l’épreuve de circulation allongée
L’objectif de la Sécurité Routière est de proposer une épreuve en circulation plus proche de la réalité de la conduite. Le plateau était jusqu’ici surévalué, au détriment de la route. Il est apparu logique que les motards débutants soient évalués sur une épreuve en circulation plus proche des réalités. D’une durée actuelle de 30 minutes, l’épreuve route devra durer 45 minutes.
Des équipements homologués obligatoires pour l’examen
Durant l’épreuve de circulation allongée, le candidat devra porter les équipements obligatoires à moto, à savoir le casque moto et les gants homologués. Pour rappel, depuis la loi du 1er juillet 1973, le port d’un casque homologué est obligatoire pour toute personne conduisant un deux-roues motorisé. Le motard doit également porter des gants certifiés.
La trajectoire de sécurité
Le jour J, les examinateurs évalueront la capacité du candidat à négocier la trajectoire de sécurité, autrement dit, le meilleur positionnement sur la chaussée qui permet de voir le plus loin possible et d’anticiper un événement.
Les inspecteurs observeront donc si le futur motard sait adapter sa vitesse, se positionner à l’extérieur de la courbe, porter son regard pour anticiper et se rabattre progressivement.
Sans maîtrise des trajectoires, le motard s’expose à des risques de sortie de route ou de collision frontale ou latérale avec un autre véhicule, sans parler des piétons.