Technique de pilotage moto : les 5 erreurs de conduite à éviter
7 août 2019
Alors qu’ils ne représentent que 2 % du trafic routier, les usagers de deux-roues motorisés constituent près de la moitié des blessés graves et 22 % des personnes tuées, selon la Sécurité Routière. Si la vitesse excessive et l‘alcoolémie sont parmi les premières causes de la mortalité en France, d’autres erreurs trop fréquentes sont responsables de ces drames. Voici quelques conseils pour limiter les risques d’accident à moto.
1/ Confondre route et circuit
Au guidon d’une moto sportive, l’envie de jouer de l’accélérateur peut venir vite. Même si le refrain revient en boucle en auto-école, il vaut mieux le répéter : la route n’est pas une piste de course.
Les amateurs de sensations fortes peuvent vivre la montée d’adrénaline autant qu’ils le souhaitent sur circuit. La voie publique se partage avec d’autres usagers, automobilistes, mais aussi piétons, cyclistes, etc.
Parfois des réflexes de compétition de rallye remontent à la surface. Un motard peut avoir envie de poser le genou dans un virage. Sauf que sur route, il risque de grignoter la ligne continue, ce qui représente en soi une infraction. Plus grave, il risque de surprendre le conducteur du véhicule en face, voire de le percuter !
Pour qui souhaiterait libérer ses pulsions de vitesse et perfectionner une conduite sportive, il est conseillé de s’inscrire à un stage de pilotage moto pour vivre un vrai moment de plaisir en toute sécurité.
2/ Mal anticiper et négocier ses virages
Négocier un virage à moto, ça s’apprend lors du passage du permis de conduire moto, mais aussi via les stages de perfectionnement moto. Chez les jeunes conducteurs, mais aussi les pilotes plus expérimentés, cette erreur peut être fréquente. Une mauvaise anticipation de la courbe, une manœuvre hésitante, et c’est la sueur froide, voire la chute !
Au contraire, il faut détacher le regard vers le point de sortie le plus loin. La meilleure façon d’appréhender un virage en toute sécurité est d’avoir en permanence l’angle de vision le plus large possible.
Les bandes blanches, les bosses, nids de poule, flaques d’huile, feuilles mouillées et gravillons sont de vrais dangers pour les motards.
3/ Accorder trop de confiance aux autres usagers de la route
Les automobilistes ont tendance à penser que la route leur appartient. Les deux-roues sont trop souvent ignorés, sur autoroute comme en ville. La collision due à un refus de priorité non-intentionnel est une cause majeure d’accidentologie.
Ne partez jamais du principe que l’on vous a vu, surtout à une intersection ou un rond-point. Pour être vu, pensez à allumer les feux de croisement, bien mettre votre clignotant, etc.
Tous les conducteurs ne pensent pas à repérer la moto dans leurs rétroviseurs, ni même à vérifier l’angle mort. Gardez cela à l’esprit et anticipez au maximum la réaction des autres usagers de la route.
4/ Faire des figures de stunt sur route ouverte
Wheeling ou burn, etc. les figures sur route sont bien sûr une infraction au code de la route à moto. Mais s’adonner au rodéo à deux-roues, c’est aussi se mettre en danger. Sur une piste fermée, une figure ratée, à condition d’avoir un bon équipement moto, expose le pilote à quelques hématomes.
Sur route, le risque de grave collision n’est jamais loin. C’est aussi bien sûr un risque pour autrui, pour une voiture, mais aussi pour un piéton.
5/ Être trop crispé
Sur le freinage
La répartition de l’utilisation des freins sur une moto non équipée de l’ABS doit se faire en général à 70-80 % sur le frein avant et 20-30 % sur le frein arrière. Lors du freinage, la moto ou scooter a tendance à naturellement plonger vers l’avant : c’est le transfert de masse. La roue arrière perd en adhérence et peut même décoller.
Dans un virage
Freiner dans un virage expose au risque de glissade. Mieux vaut s’incliner et contre-braquer si l’on se sent partir, car lorsque l’on se crispe, toute manœuvre devient impossible.