Accident à moto : les principaux risques
26 novembre 2018
Selon les derniers chiffres de la Sécurité Routière, le nombre d’accidents de la route chez les motards a augmenté en 2017, avec 669 décès. Alors qu’ils ne représentent que 2 % du trafic routier, les usagers de deux-roues motorisés constituent 43 % des personnes blessées graves et 22 % des personnes tuées. La vitesse excessive – première cause de la mortalité sur les routes de France, puis l’alcoolémie et l’inattention sont particulièrement responsables de ces drames.
Des accidents dus au manque d’équipement
À moto, une chute ne pardonne pas. Contrairement au motocycliste, un automobiliste est protégé par la ceinture de sécurité, les airbags et la carrosserie. Les protections à moto sont essentielles.
Rouler avec l’équipement obligatoire à moto réduira considérablement les risques d’accident de la circulation. Porter un casque moto homologué est, d’abord obligatoire selon la loi, mais garantit une protection optimale de la tête à condition qu’il soit correctement attaché ! Après chaque accident violent, il doit être remplacé.
Mais tout le corps est exposé aux lésions. Les gants moto doivent également être homologués. Tout usager de deux-roues est invité à investir dans des protections moto pour maximiser la protection des parties du corps les plus vulnérables dont les dommages causés peuvent être irréversibles : la nuque et la colonne vertébrale.
Le manque d’expérience et d’anticipation
La population la plus touchée par l’accident de moto reste les 25-34 ans. Les jeunes conducteurs détenteurs du permis A2, s’ils respectent les règles du Code de la Route, n’ont pas encore nécessairement tous les réflexes. Tout ne s’apprend pas à l’école de conduite : voici les règles à respecter pour les jeunes permis moto.
Ce dernier point est crucial, car le partage de la route n’est pas inné chez tout le monde.
À moto, gardez à l’esprit que vous êtes potentiellement dans l’angle mort d’une voiture, surtout quand vous circulez au milieu de camions, poids lourds et automobiles dans les embouteillages.
Des accidents impliquant la vitesse
L’excès de vitesse est un fléau de la route : que le motard soit le responsable ou la victime d’un chauffard, la vitesse tue, en agglomération comme hors agglomération. Mais ce n’est pas qu’une question de kilomètres heure : une vitesse inadaptée entraîne un comportement dangereux.
Dans les bouchons, sur une rocade à l’entrée d’une grande ville par exemple, la circulation inter file est devenue une pratique commune bien qu’officiellement illégale. Une expérimentation a cependant été instaurée pour à l’avenir légaliser ce mode de conduite : attention à maintenir une allure douce et garder ses distances.
Sur une route départementale par exemple, la vitesse excessive peut aller de pair avec un dépassement sans visibilité dans un virage ou un franchissement de la ligne continue ; autant de comportements dangereux.
Rouler vite accroît aussi le risque face aux glissières de sécurité. Située sur le terre-plein central d’une quatre-voies, sur un pont, un échangeur ou au bord d’un ravin, la barrière de sécurité, au départ conçue pour éviter la sortie de route ou collision à contresens de véhicules, s’avère un danger pour le motard : les poteaux espacés qui soutiennent la structure sont surnommés la guillotine des motards.
La conduite sous alcool et stupéfiants
L’alcool au volant ou au guidon est le second facteur d’accident mortel. La consommation d’alcool mais aussi de drogues entraîne de multiples impacts sur le corps : un champ visuel rétréci, une sensibilité à la lumière, une notion altérée de la distance, des réflexes au ralenti, une somnolence, etc.
En cas de consommation d’alcool, n’oubliez pas d’utiliser un éthylotest pour voir si vous êtes apte à conduire. Si le test d’alcoolémie est positif, ne prenez pas la route. Notez que lors de la première année de probation, l’alcool au volant est une infraction qui peut mener à un retrait de permis.