Réforme du permis de conduire : l’examen pourrait être intégré au service national universel
12 février 2019
Le permis de conduire pourrait prochainement être intégré au Service national universel (SNU). Pour en diminuer le coût, le président de la République souhaite que les jeunes puissent passer l’examen dans le cadre de leur service citoyen. Le point sur la situation.
La baisse du coût du permis de conduire est un engagement phare du Gouvernement d’Emmanuel Macron. Jeudi 7 février, le président de la République a laissé entendre que le permis de conduire pourrait être passé gratuitement dans le cadre du Service national universel (SNU).
Celui-ci débutera en juin prochain pour 13 départements pilotes : les Ardennes, le Cher, la Creuse, l’Eure, la Guyane, les Hautes-Pyrénées, la Haute-Saône, la Loire-Atlantique, le Morbihan, le Nord, le Puy-de-Dôme, le Val d’Oise et le Vaucluse.
Deux heures d’initiation au Code de la route
Concrètement, les jeunes pourraient être amenés à suivre un module de deux heures consacré à l’apprentissage théorique du Code de la route. Cet apprentissage se déroulerait pendant la phase obligatoire du service national universel, aux alentours de l’âge de 16 ans.
Au cours de cette initiation, les jeunes auraient accès à une plate-forme d’entraînement en ligne leur permettant de consolider leurs acquis. À l’issue de cette phase, chaque jeune se verrait offrir la possibilité de passer gratuitement l’examen du Code de la route.
Le permis de conduire en contrepartie d’un service citoyen volontaire ?
En ce qui concerne l’examen pratique, c’est-à-dire le passage de la conduite, rien n’est encore définitif. Le Gouvernement envisage de le proposer aux jeunes de plus de 18 ans engagés dans la phase facultative du SNU, basée sur le volontariat.
Plusieurs pistes évoquées pour réduire les coûts
Le permis de conduire est un facteur important dans le cadre d’une recherche d’emploi, c’est pourquoi le gouvernement multiplie les mesures pour réduire le coût de l’examen et le rendre plus accessible aux jeunes.
Dans ce cas, il ne sera plus forcément obligatoire de s’inscrire dans une auto-école pour se voir offrir une date d’examen.
Ces différentes pistes de réforme inquiètent fortement les professionnels de la conduite. Lundi 11 février, plusieurs milliers d’entre eux se sont mobilisés à Paris et en province pour protester contre les conclusions de ce rapport, accusé selon eux de « brader » l’apprentissage de la conduite.