Avertisseurs de radars bientôt interdits ?
24 octobre 2016
Les chiffres de la sécurité routière du mois de septembre et notamment la hausse du taux de mortalité de + 30,4 % ont tiré la sonnette d’alarme auprès des pouvoirs publics.
Ces derniers, à l’origine de l’introduction de plusieurs mesures pour lutter contre l’insécurité routière, seraient probablement de nouveau amenés à privilégier le côté répressif, en misant sur des interdictions diverses et variées.
Le Gouvernement a notamment été sollicité, il y a quelques jours, par le sénateur Jean-Pierre Grand qui demande à ce que les avertisseurs de radars ainsi que les signalements de ces derniers sur Internet soient désormais classés hors la loi.
La proposition faite par le représentant des Républicains est loin de recueillir l’unanimité.
Interdire les avertisseurs de radars, la proposition controversée d’un sénateur
L’intention est certes bonne : réduire le nombre des tués sur les routes et renforcer la sécurité routière.
Mais l’interdiction des avertisseurs de radars et les signalements via internet, est-ce la solution permettant d’atteindre ces objectifs ?
Pour certains spécialistes, la sensibilisation des automobilistes et l’éducation apporteraient davantage de résultats que la répression.
Pour le moment, les juges ne condamnent les signalements de radars ou de contrôles policiers via les réseaux sociaux.
Les groupes Facebook regroupent jusqu’à 500 000 membres !
Il considère que toutes les formes de signalisation de la présence de radars ou de contrôles doivent être interdites.
Cet avis n’est pas partagé par Fabien Pierlot, fondateur et président de Coyotte.
Pour lui, les avertisseurs de radars sont légaux, tout comme les assistants de conduite qu’il commercialise.
Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la sécurité routière, quant-à lui, pense que les avertisseurs de radars peuvent être de « précieux atouts pour la sécurité routière » car ils indiquent la vitesse autorisée et les ralentissements, mais peuvent aussi constituer un danger.
Avertisseur de radars, détecteur de radar : quelle est la différence ?
L’assistant à la conduite, qui signale les radars sous forme de danger dans une zone plus ou moins étendue (4km sur l’autoroute, 2 km hors agglomération et 500m en agglomération) est un avertisseur de radar légal.
La signalisation d’un radar ou d’un contrôle de police sur les réseaux n’est pas interdit par la loi, mais ce comportement fait-il de nous un héros ?
En revanche, les détecteurs de radars ou les brouilleurs qui ciblent précisément l’emplacement des radars sont interdits, ainsi que le signalement de la zone et des horaires des contrôles via un radar mobile dans la presse sont interdits.
Détenir un détecteur de radar est une une contravention de classe 5 et est sanctionné d’un retrait de 6 points.