Toulouse : ivre, un automobiliste tente d’échapper aux gendarmes

10 juin 2019

Dans la nuit du vendredi 31 mai au 1er juin dernier, les gendarmes de Haute-Garonne ont été confrontés à un automobiliste au comportement très dangereux.

En effet, les militaires ont dans un premier temps contrôlé ce véhicule à Muret. À ce moment là, le conducteur décline son identité, son adresse et se soumet à un test de dépistage d’alcoolémie qui se révèle positif.

C’est à cet instant que les événements prennent une autre tournure. « Après le contrôle, je me suis juste décalé de la portière côté conducteur pour parler à un collègue et je l’ai vu remonter sa vitre avant de partir en trombe. J’ai dû mettre un coup de pied dans l’aile gauche pour m’esquiver », explique l’un des gendarmes.

Toulouse : ivre, un automobiliste tente d’échapper aux gendarmes

« Si je n’avais pas sauté dans le fossé… »

Derrière lui, trois patrouillent des forces de l’ordre se mettent à sa poursuite. Mais l’automobiliste décide d’éteindre ses feux afin de se fondre dans le paysage nocturne. Face aux risques potentiels, les gendarmes choisissent de le laisser partir et se rendent non loin de son domicile pour monter un dispositif.

Le conducteur apparaît à nouveau mais, une fois encore, les choses ne se passent pas comme prévues. « Il arrivait vers nous très vite et ses feux étaient rallumés. Mais à 20 mètres, malgré mes injonctions, je l’ai entendu rétrograder puis accélérer en ma direction. Si je n’avais pas sauté dans le fossé… J’avais un collègue juste derrière et il ne s’est pas arrêté non plus », raconte un gendarme.

Son collègue confirme : « Monsieur n’a aucunement ralenti. Si j’étais resté au milieu, la collision frontale aurait été fatale. Et il est passé à 1 mètre du collègue qui avait le stop stick. » Déterminé, le chauffard reprend la fuite sur de petites routes de campagne, tous feux éteints. Finalement, les militaires prennent la décision de revenir le lendemain matin chez lui pour l’interpeller.

« Comment vais-je pouvoir travailler sans voiture ? »

Convoqué à la barre du tribunal correctionnel, cet homme de 45 ans a tente de s’expliquer. « À Muret, j’ai paniqué. Mais après, je vous assure que je n’avais pas vu les gendarmes : l’éclairage public ne marchait pas. Je n’ai pas compris de suite. Mon geste était débile, mais je n’ai jamais voulu vous faire du mal », explique-t-il aux gendarmes présents à l’audience.

De son côté, le procureur de la République dénonce une « délinquance routière dangereuse qui infecte l’intégrité physique d’autrui et des gendarmes ».

Mais l’avocat du mis en cause insiste : « La volonté de percuter les militaires n’est pas clairement établie dans le dossier. » Finalement, le tribunal a décidé de condamner cet automobiliste à 18 mois de prison ferme sous le régime du bracelet électronique, dont 10 mois de sursis et mise à l’épreuve, avec obligations de soins et de travail sans oublier une annulation du permis de conduire pendant 6 mois.

Une peine bien moindre que les 5 ans de prison requis par le procureur mais qui n’a pourtant pas été du goût du chauffard. « Comment vais-je pouvoir travailler sans voiture ? Faut que j’y aille à vélo ? », a-t-il lancé après l’annonce du verdict…

Alcool au volant : prise de risque plus importante

L’alcool au volant est l’une des principales causes d’accident sur la route. Un conducteur alcoolisé prend davantage de risque et surestime ses capacités à conduire. Sous l’effet de l’alcool, le comportement est dégradé et engendre une agressivité.

L’alcool est passible d’un retrait de 6 points sur le permis de conduire et d’une amende de 135 euros.

En cas de perte de points, il est possible de participer à un stage de récupération de points à Toulouse.

Publié par Stephanie
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