Strasbourg : ivre, il retourne sa voiture sur l’autoroute
16 août 2019
C’est vers 6h40, ce samedi, que s’est déroulé l’accident sur l’autoroute A35. Un automobiliste, ivre et ne disposant pas de permis, s’est retourné avant de s’immobiliser sur le toit après avoir percuté un balisage indiquant la présence d’une zone de travaux. Ce sont les policiers de la CRS autoroutière qui l’ont placé en garde à vue après avoir constaté de multiples infractions au Code de la Route.
Alcool et conduite
Pour tout conducteur, il est important de savoir qu’alcool et conduite ne font pas bon ménage. S’il est obligatoire depuis juillet 2012 de disposer d’un éthylotest à bord de son véhicule, celui-ci n’exclut pas la tolérance la plus minime possible en terme d’alcoolémie au volant.
Un seuil essentiel est à retenir toutefois pour ce taux : il est interdit de circuler à bord d’un véhicule motorisé si celui-ci est égal ou supérieur à 0,5 grammes dans le sang ; 0,2 grammes s’il s’agit d’un conducteur en période probatoire et que vous l’avez obtenu depuis moins de deux ans. Pour les jeunes permis, il est donc formellement interdit de prendre de l’alcool avec l’idée de conduire par la suite.
Si vous n’êtes pas en permis probatoire et que vous décidez de prendre le volant, même en ayant bu, sachez que les conséquences peuvent être très graves, voir irréparables. Sachez que l’année passée, en 2018, l’alcool au volant a causé plus de 1 000 décès, soit 1/3 des morts sur les routes françaises.
Si, lors d’un dépistage aléatoire, les forces de l’ordre constatent un dépassement de la limite de 0,5 grammes jusqu’à 0,8 grammes, vous encourez gros :
- une amende forfaitaire de 135 euros,
- un retrait de 6 points sur le permis de conduire,
- une suspension du permis de conduire pour une période pouvant aller jusqu’à 3 ans,
- l’immobilisation immédiate du véhicule.
Dans des cas plus lourds, on ne parle plus d’infraction, mais bien de délit. Lorsque le taux est supérieur ou égal à 0,8 grammes, les peines encourues sont implacables et les forces de l’ordre seront intransigeantes :
- une amende forfaitaire pouvant porter jusqu’à 4 500 euros,
- l’immobilisation immédiate du véhicule si le conducteur n’est pas en mesure de le faire conduire par un passager,
- un retrait de six points sur le permis de conduire,
- une rétention du permis de conduire de manière temporaire ou administrative,
- la pose, sur le véhicule, d’un éthylotest anti-démarrage,
- la présence obligatoire à un stage de sensibilisation à la sécurité routière,
- et le risque pour l’automobiliste d’encourir une peine de prison pouvant porter jusqu’à 2 ans.
En cas de perte de points, il est possible de participer à un stage de récupération de points à Strasbourg.
La conduite sans permis
Considérée comme un délit grave, la conduite sans permis n’est pas sans conséquences en France.
La mise en danger de la vie d’autrui
Ce délit n’est pas inscrit au Code de la Route, mais bien au Code Pénal. L’automobiliste s’y est ici exposé, car, durant sa course folle, il a projeté un des éléments de balisage sur le véhicule qui circulait devant lui. Fort heureusement, l’automobiliste s’est mise à l’abri en se garant et en passant derrière les glissières de sécurité.
Ce délit est caractérisé ainsi par la loi :« Le fait d’exposer directement autrui à un risque immédiat de mort ou de blessures de nature à entraîner une mutilation ou une infirmité permanente par la violation manifestement délibérée d’une obligation particulière de prudence ou de sécurité imposée par la loi ou le règlement est puni d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende. » – Article 223-1.
Le domaine d’application de cette loi s’élargit à toute infraction routière ou comportement sur la voie publique qui puissent entraîner des risques d’accident.