Cahors : condamné à 18 mois de prison avec sursis pour un accident mortel
10 avril 2019
Le 25 juin 2017, un dramatique accident de la route avait coûté la vie à un motard âgée de 37 ans dans la vallée de la Dordogne. Ce jour-là, un homme âgé de 68 ans à l’époque des faits était parti s’octroyer un moment de détente avec sa femme et son fils.
La famille sortait d’une baignade dans la Dordogne au moment où le père a repris la voiture pour ramener tout le monde à son domicile. Mais, en sortant du parking situé le long de la route, l’automobiliste n’a pas vu le motard qui arrivait… Malgré l’intervention des secours, ce dernier est décédé.
« J’ai fait preuve de trop de prudence »
Ce jeudi 28 mars, le conducteur était convoqué devant le tribunal correctionnel de Cahors (Lot). Face aux magistrats, l’homme a tenté d’expliquer comment le drame s’était produit. « J’ai dû avancer, reculer car il y avait des voitures devant et derrière. J’ai passé beaucoup de temps à regarder à gauche, puis à droite. J’ai dû regarder trop longtemps à droite », a-t-il expliqué.
Selon lui, c’est sa grande prudence qui a entraîné l’accident. « J’ai été trop prudent, j’aurai mieux fait de sortir plus vite, j’ai regardé trop longtemps devant puis derrière. J’ai fait preuve de trop de prudence », a-t-il ajouté à la barre.
En effet, le jour du drame, ce père de famille avait d’abord bu un whisky et deux verres de vin au cours d’un repas, avant de reboire une bière au moment de la baignade.
« Je n’ai pas compris la gravité de l’accident »
« Lors du choc, j’ai entendu un bruit très très fort et vu de chaque côté de la voiture des morceaux de plastique et de fer jaunes. Je n’ai pas compris ce qu’il se passait, j’ai continué pour me garer, je suis descendu et j’ai vu le drame. Je n’ai pas compris la gravité de l’accident avant de descendre de la voiture », a détaillé le conducteur.
L’avocat des parties civiles, les parents du motard, a ensuite assuré qu’il n’était pas mort à cause du choc. En effet, selon lui, le motard est décédé car le conducteur « a poursuivi sa manœuvre et lui a roulé dessus. Il l’a écrasé […] Quand il y a un choc, on s’arrête de suite. Vous l’avez tué en continuant votre manœuvre ».
Finalement, le tribunal a décidé de condamner l’automobiliste à 18 mois de prison avec sursis, et interdiction de repasser son permis pendant deux ans. Par ailleurs, depuis cet accident, le parking sur lequel la voiture était garée est désormais interdit au stationnement.
Homicide involontaire et alcool au volant : quelles sont les sanctions ?
L’alcool au volant est responsable d’un tiers des accidents de la route. C’est l’une des principales causes de mortalité sur la route.
L’alcool a des conséquences sur le comportement et le corps :
- la notion des distances et des largeurs s’altère,
- les réflexes sont ralentis,
- le champ visuel rétrécit,
- la sensibilité à la lumière augmente,
- sur-estimation de soit et prise de risques plus importante.
Dans le cas où plusieurs circonstances aggravantes ont eu lieu (exemple : alcool et stupéfiants) les sanctions peuvent aller jusqu’à 150 000 euros et 10 ans d’emprisonnement.
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