Volkswagen : un scandale éclate et prend des proportions mondiales
22 septembre 2015
Le géant de l’automobile soupçonné d’avoir trompé la réglementation anti-pollution de plus de 500 000 véhicules diesels aux Etats-Unis. Effet boule de neige : c’est maintenant 11 millions de véhicules qui sont concernés dans le monde entier.
Comment l’affaire a vu le jour ?
Tout a commencé en 2013, lorsque l’ICCT (International Council of Clean Transportation) et l’université de West Virginia ont mis en place des tests visant à mesurer les émissions de gaz polluants de véhicules légers et mettre en avant la nécessité d’une application vigilante en matière de pollution de l’air par les organisations de réglementation des marchés de véhicules.
- Cette vaste étude a analysé les performances de quinze nouvelles voitures à moteur diesel sur route, douze certifiés à la norme Euro 6 et trois à l’ américaine Tier 2 Bin 5 (qui est plus stricte que la norme Euro 6 ). Les émissions ont été mesurées sur 97 voyages, totalisant plus de 140 heures de fonctionnement et 6.400 kilomètres parcourus. En moyenne, les émissions de NOx des véhicules testés étaient environ sept fois plus élevées que les limites fixées par la norme Euro 6. Dans la plupart des cas, les dépassements constatés ne pouvaient être attribués à une conduite «extrême» ou « atypique ». Au lieu de cela, ils étaient dus à des augmentations transitoires de charge du moteur typique de la conduite quotidienne (par exemple, une légère pente ) , ou à des événements de régénération normale dans les systèmes de post-traitement d’échappement diesel.
De quoi est accusé Volkswagen ?
Lors de ce test grandeur nature, les scientifiques se sont aperçus de l’écart énorme entre leurs résultats et les résultats officiels.
Un petit logiciel a été installé sur les véhicules, bloquant les émissions de gaz polluants rejetées lors des contrôles. Sans l’effet de ce logiciel, les émissions polluantes sont 40 fois plus importantes… Et que reproche-t-on à ces émissions : d’être responsable de maladies respiratoires, de crises d’asthme et de maladies cardiovasculaires !
Tous les constructeurs soupçonnés.
Côté français, les constructeurs PSA Peugeot Citroën et Renault ont déclaré se conformer aux règles d’homologation de nouveaux véhicules sur l’ensemble de leurs marchés,
Mais désormais, tous les constructeurs sont dans la ligne de mire. Il est trop tôt pour savoir si l’affaire va éclabousser d’autres noms de l’industrie.
Les Etats-Unis ont déjà annoncé qu’ils étendaient leurs investigations à d’autres constructeurs automobiles. « L’agence fédérale de protection de l’environnement américaine (EPA) et la CARB (son homologue californienne) ont commencé des tests sur des véhicules déjà en circulation produits par d’autres constructeurs pour détecter la présence de possibles logiciels trompeurs », a expliqué une porte-parole de l’EPA lundi.
- Le ICCT dit que les technologies de diesel propre existent déjà, mais ne sont pas utilisés régulièrement par les fabricants. Transport & Environnement dit qu’il est tout simplement une question de coût – les constructeurs d’économiser environ 300€ une voiture par l’absence de technologies propres supplémentaires.
Affaire à suivre …