Vitesse : distance de sécurité, de freinage et d’arrêt à quoi ça sert ?

25 avril 2016

Les accidents de la route sont causés par divers facteurs, mais on néglige souvent le fait qu’une vitesse élevée soit à la fois un déclencheur d’accident et un élément aggravant, ce qui amène à se poser la question de la réduction des vitesses autorisées sur les routes mai surtout sur le bon respect des distances de sécurité.

Comprendre les distances de sécurité

En terme de sécurité routière, la vitesse est mesurée en mètres par seconde et non en kilomètre par heure. Cela permet au conducteur de connaître sa vitesse sur l’instant, c’est-à-dire prendre conscience de la distance parcourue chaque seconde qui passe.

Ainsi, les manuels du code de la route parlent d’une distance de sécurité de 2 secondes entre un véhicule et celui qui le précède.

Les distances de sécurité obligatoires

L’amende pour non respect des distances de sécurité est de 135€ et un retrait de 3 points sera effectué sur le permis de conduire du contrevenant.

Distance de freinage et distance d’arrêt

En cas de mauvais temps, brouillard, pluie ou neige, les distances de sécurité doivent être augmentées. De même en cas de fatigue , le temps de réaction sera plus long, donc allongera la distance d’arrêt.

Les autres conséquences liées à la vitesse

Huit cents morts par an environ sont dûs à une vitesse excessive sur les routes.

Il est démontré que le champ de vision du conducteur rétrécit à mesure que la vitesse du véhicule augmente. Ainsi, à 130 km/h, ce champ de vision se trouve réduit à 30°.

Mais la vitesse ne se contente pas de causer les accidents, elle les rend également plus graves. Lorsqu’on percute un obstacle fixe en roulant à 100 km/h, le choc occasionné est le même que celui que l’on ressent à l’issue d’une chute libre de 40 mètres de haut. Au-delà de cette vitesse, tout choc de ce type provoque une mort dite “propre”, car la pression du corps contre la ceinture fait s’écraser les organes comme le coeur et le cerveau contre les parois internes.

Faut-il limiter davantage la vitesse sur les routes ?

À l’étude depuis plus d’un an, l’idée de réduire la vitesse sur les routes de 90 à 80 km/h a été expérimentée sur plusieurs tronçons de route.

L’expert en accidentologie Jacques Robin rappelle qu’un choc à 80 ou à 90 km/h sont très différents, et que les dégâts subis dans le premier cas seront deux fois moins graves que dans le deuxième.

Mais certains détracteurs vont même jusqu’à affirmer que la baisse globale de la vitesse peut s’avérer dangereuse et clame que “plus le conducteur roule lentement, plus les risques de somnolence ou d’utilisation du smartphone sont élevés”…