Vitesse à 80 km/h au lieu de 90km/h expérimentée sur 81 km
15 mai 2015
En juin 2014, suite à la mise en place de l’abaissement de la vitesse maximale autorisée sur le périphérique, l’abaissement de la vitesse sur les routes secondaires étaient également à l’étude.
Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve l’a annoncé officiellement ce lundi 11 mai 2015 : la baisse de 90km/h à 80km/h de la vitesse maximale autorisée sera expérimenté dés cet été et sûrement pour une durée de deux ans. Ces tests seront-ils suffisants et efficaces pour faire baisser le nombre de morts sur les routes françaises ?
3 tronçons sont concernés par cette phase de test, seuls 81 km de route seront donc concernés par cette expérimentation.
Croisements nombreux, chaussées sinueuses et escarpées, beaucoup de tournants, pas beaucoup de visibilité, circulations denses, lignes droites, poids lourd nombreux… Les automobilistes l’avouent d’eux-mêmes : malgré la dangerosité de ces routes, lorsque la vitesse est limitée à 90 km/h beaucoup n’hésitent pas à rouler à 110. Peut-être qu’une baisse de la limite autorisée calmera certains conducteurs.
4 départements sont concernés :
- La RN 7 (18 km) dans la Drôme entre Tain-l’Hermitage et Valence
- La RN 151 dans la Nièvre (17 km) et dans l’Yonne (32 km), entre Auxerre et Varzy ;
- Et la RN 57 en Haute-Saône (14 km), près de Vezoul, entre Vellefaux et Rioz précisément à justement été choisi, car les accidents y sont plus nombreux que la moyenne.
Sur ces tronçons, le dispositif permettra d’évaluer et d’analyser le comportement des conducteurs. Pour ne pas influer leur évolution, les contrôles de vitesse seront, quant à eux, aussi fréquents qu’à l’heure actuelle. En baissant la vitesse, les autorités veulent faire comprendre qu’il ne s’agit pas de sanctionner, mais surtout de sauver des vies.
Pour la ligue contre la violence routière, cette expérimentation n’est pas assez généralisée.
Il faut savoir que les accidents sur les routes bidirectionnelles représentent 57% du nombre de tués (estimé à environ 2 000 personnes chaque année). Pour la présidente de la ligue contre la violence routière, Chantal Perrichon, ce sont toutes les routes à double circulation dépourvues de séparateur médian qui doivent être concernées dès maintenant. Et la vitesse devra rapidement être baissée sur l’ensemble du territoire français. Mais le gouvernement a préféré cibler des « segments très accidentogènes » pour cette phase de test.
Cette mise en place fait partie des 26 mesures énoncées en début d’années pour lutter contre l’insécurité routière.
Lors de l’annonce des mesures en janvier, le ministre avait insisté sur son envie de mettre en application certaines d’entre elles avant l’été 2015. Il faisait tout particulièrement référence à celle relative au taux d’alcool pour les jeunes conducteurs, à l’interdiction du kit main libre, et enfin, la limite de vitesse à 80 km/h au lieu de 90km/h.
Les 26 mesures pour améliorer la sécurité routière s’articulent autour de 4 axes :
- Sensibiliser, prévenir, former
- Protéger les plus vulnérables
- Lutter sans relâche contre les infractions graves.
- Améliorer la sécurité des véhicules et des infrastructures
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