Taxis-VTC : bilan après l’adoption de la loi Thévenoud
9 octobre 2014
Le 18 septembre 2014, le Parlement a adopté une loi qui régit désormais certaines modalités des activités respectives des taxis et des voitures de transport avec chauffeur (VTC). L’évolution de la concurrence dans ce domaine depuis un an a provoqué des tensions et a en quelque sorte « obligé » le législateur à intervenir. La loi Thévenoud ne semble pas pourtant recueillir l’unanimité à l’extérieur des assemblées.
Les VTC touchés au cœur de leur modèle économique…
Parmi les mesures adoptées le 18 septembre et relatives aux VTC, deux méritent particulièrement d’être citées :
- l’interdiction de se servir de la géolocalisation jusqu’à présent au cœur-même de leur système de fonctionnement. A l’inverse, les taxis sont incités à utiliser cette technologie leur permettant d’être facilement « repérés » par leurs clients et se doter d’un « un registre de disponibilité » géré par l’Etat.
- l’obligation de retourner à la base après chaque course en l’absence de nouvelle commande.
Avant cette loi, les VTC n’avaient pas cette obligation mais elle a été introduite pour les empêcher à stationner près des gares ou des aéroports en attendant de nouveaux clients. La possibilité d’éviter l’obligation grâce à une nouvelle commande a été insérée dans le texte par le Sénat. Par ailleurs, cette mesure a fait réagir certains car le trafic est surchargé et le coût va être plus élevé pour la société de transport, est donc répercuté certainement sur les clients…
…mais ne comptent pas en rester là !
La loi étant adoptée, la réflexion des dirigeants des sociétés de voitures de transport avec chauffeur s’est orientée sur les nouvelles pistes à envisager pour continuer à développer leur activité.
Première piste : agrandir leur réseau un peu partout dans les grandes villes. Deuxièmement, les VTC vont sans doute diversifier leur activité. Quelles sont les options ? Miser d’une part sur les déplacements professionnels. Il s’agit pour les VTC d’avoir des contrats qui sécurisent leur chiffre d’affaires à court ou moyen terme, selon les paroles des PDG d’Allocab et de Chauffeur-Privé.
D’autres idées ont vu le jour, comme l’organisation de covoiturage (UBER). Sont ciblées ainsi les personnes souhaitant partager la course et donc les frais du déplacement !
Enfin, le transport de marchandises, même s’il est déjà pratiqué outre-Atlantique, ne semble pas être pour le moment une priorité pour les VTC en France, d’autant plus que la réglementation exige une autorisation spéciale. A suivre !