Des taxis à hydrogène à Paris dès 2016
9 décembre 2015
A l’issue de la COP21, les esprits sont tournés vers les questions d’écologie, de développement durable et préservation de la nature. Dans ce contexte, on ne s’étonnera pas de l’annonce de la société Air Liquide, qui s’apprête à installer en pleine capitale française une station de recharge d’hydrogène pour une flotte de véhicules compatibles.
( Source : Air Liquide )
Une initiative ambitieuse en faveur de l’environnement
L’opération, lancée en association avec la start-up STEP (Société du Taxi Électrique Parisien) et avec l’appui de la Mairie de Paris, permet à Air Liquide d’investir le parking du Pont de l’Alma avec une station de recharge destinée à un ensemble de taxis électriques qui seront mis en circulation en 2016. La flotte est baptisée “hype”, ce qui traduit efficacement les ambitions de la société pour leur service.
L’hydrogène présente de nombreux atouts pour le transport propre. Utilisé dans une pile à combustible, il se combine à l’oxygène de l’air pour produire de l’électricité en ne rejetant que de l’eau et permet d’assurer un transport longue distance.
François Darchis, membre du Comité Exécutif d’Air Liquide, déclare : “Je me réjouis de ce partenariat avec la start-up STEP. Cette première station nous permettra de mieux faire connaître au grand public les bénéfices de l’hydrogène comme énergie propre pour les véhicules. L’hydrogène apporte en effet une réponse concrète aux défis posés par la mobilité durable en réduisant les émissions de gaz à effet de serre ainsi que la pollution locale dans les zones urbaines”. Utilisé dans une pile à combustible, l’hydrogène combiné à l’oxygène produit de l’électricité et ne rejette que de l’eau.
Un calcul pour l’avenir
Si la stratégie d’Air Liquide suit son cours, le déploiement de ses véhicules “bas carbone” pourrait influencer positivement non seulement l’environnement, mais également l’économie. Ainsi, on estime que d’ici 2030, le développement de ces véhicules pourrait créer entre 66 000 et 71 000 emplois dans le secteur.
Ces chiffres proviennent d’une étude menée par un consortium d’entreprises et d’associations parmi lesquelles on trouve, outre la principale intéressée Air Liquide, un ensemble d’intervenants du secteur automobile comme Renault, ABB, Eurobat et ERDF.
Par ailleurs, le passage à l’électrique permettrait d’alléger considérablement la facture pétrolière de la France. Aujourd’hui, à chaque plein d’essence réalisé par un automobiliste, 33 % de la somme dépensée quittent l’Hexagone au profit d’États producteurs et de compagnies pétrolières situées dans d’autres pays. D’une façon générale, les véhicules électriques permettraient à chaque automobiliste de diviser par deux le montant annuel de son budget dédié à sa voiture.
Le rapport précise toutefois que “cette transition bas-carbone ne se fera pas sans volonté politique”, appuyant ainsi la nécessité de trouver un appui pour réussir cette démarche écologique.