#RoadRage : pourquoi les Français s’énervent-ils au volant ?
3 novembre 2014
Le conducteur devant nous roule lentement, on est coincé dans un embouteillage, le conducteur qui vient de nous dépasser, a franchi une ligne continue, un autre n’a pas respecté notre priorité…Qui n’a jamais éprouvé un sentiment de fort énervement, voire de colère au volant ? Ce sentiment de colère peut-il être la cause d’accidents de la route ? La question mérite d’être posée.
Manque d’études d’approfondies en France sur la colère au volant
Aussi curieux que cela puisse paraître, en France, on ne s’est jamais vraiment interrogé jusqu’à présent sur le comportement et la colère au volant. C’est ce que répond, d’ailleurs, Sécurité routière interrogée par 20 minutes : « il n’y a pas de véritable étude sur le sujet ».
D’autres pays ont fait des études sur la psychologie du conducteur comme par exemple, les Etats-Unis ou encore le Canada, qui disposent de nombreux travaux sur la « road rage » ou pourquoi les gens peuvent devenir « fous » au volant.
Si la question de la colère au volant n’a pas fait l’objet d’analyse approfondie en France, il existe tout de même une étude réalisée en 2008. Son auteure, Patricia Delhomme du Laboratoire de psychologie des comportements et des mobilités a essayé de préciser le moment à partir duquel un conducteur, sous l’emprise de la colère, sera tenté de frapper son volant. Toutefois cette étude se base sur un échantillon assez réduit au niveau du nombre des interrogés (37 participants), leur âge (18-25 ans) et leur expérience sur la route (22 000 km parcourus environ). L’étude n’est peut-être pas assez représentative. Mais au vu du résultat observé, un épisode de colère intervenant tous les 60 km en moyenne, la question mériterait d’être mieux étudiée.
Les causes de la colère au volant sont nombreuses
Patricia Delhomme a pu synthétiser les réponses des participants à l’étude quant aux causes de leur colère au volant ou ce qui les rend « fous » lorsqu’ils conduisent.
La première place revient à l’usager roulant lentement et qui gêne leur progression sur la route (27,5 %). Le conducteur qui ne respecte pas les règles du Code de la route est le deuxième facteur de colère au volant (24,5 %). Enfin, la discourtoisie est à la 3e place (17,9 %).
Quant aux avis sur la question de savoir si la colère peut influencer le nombre d’accidents sur la route, ils sont contradictoires. Une étude approfondie pourrait justement trancher le sujet !