Des radars pris en défaut
3 novembre 2015
L’erreur est humaine, on le sait. Mais les machines aussi peuvent se tromper, et il n’est pas nécessaire d’attendre l’ère d’Ultron ou de Terminator pour être victime des malfonctions de nos créations technologiques.
Un radar trop zélé
Le 3 septembre dernier, dans les environs de Pau, une voiture a été flashée par un radar de type mobile-mobile (une voiture banalisée équipée d’un détecteur de vitesse). En recevant par la suite, une amende pour avoir roulé “à 62 km/h au lieu de 50”, le conducteur a commencé par payer et par se voir retirer un point sur son permis.
Mais après avoir réfléchi aux circonstances de l’infraction, la personne a réalisé qu’elle se trouvait sur une voie limitée à 70 km/h, au moment des faits. Rien d’illégal, donc, au fait de rouler à 62 ! Saisissant la Direction Départementale de la Sécurité Publique, le conducteur innocent a obtenu le remboursement de son amende et l’annulation de son retrait de point.
Des recalibrages trop radicaux pour les radars de l’A86
Les abus et autres erreurs concernant les radars trouvent leur origine dans le recalibrage effectué récemment pour réduire la vitesse sur certains tronçons de la route A86. Une association a pris note des chiffres alarmants générés par ce changement de vitesse limite. Là où la surveillance prévoit généralement 80 véhicules verbalisés, l’abaissement de la vitesse de 90 à 70 km/h a donné lieu à pas moins de 3 500 verbalisations en une journée.
Le panneau “70 km/h” avait été changé le jour même, mais la plupart des véhicules ont gardé automatiquement leur habitude de rouler à 90km/h. Un policier s’est même retrouvé à dépasser la nouvelle limitation de vitesse sans y penser, ainsi que le préfet Galli.
Les radars, quant à eux, ont été recalibrés pour repérer les véhicules qui dépasseraient la nouvelle limitation de vitesse. On le sait désormais, certains ne sont pas d’une précision incroyable !
Pour tous ceux qui ont été surpris entre 70 et 90 km/h, les exemples du policier et du préfet constituent une démonstration du manque de clarté du dispositif. Un recours est donc possible, pour peu que le dossier soit envoyé au CNT de Rennes (Centre National des infractions routières).
En ce qui concerne l’incident de Pau, le commissaire de police a déclaré “l’agglomération de Pau est compliquée et il faut configurer manuellement la vitesse sur le radar.”