Des radars « double face » déjà sur nos routes
28 janvier 2015
Ça y est ! Le parc des radars s’agrandit et se modernise, comme l’avaient promis les pouvoirs publics. Une expérimentation a débuté en décembre dernier par l’installation d’un radar « double face » dans le département du Rhône et plus précisément sur la D301. Trois autres appareils seront bientôt installés à leur tour. Si les résultats s’avèrent concluants, d’autres radars « double face » compléteront le parc existant afin de mieux identifier les auteurs des excès de vitesse détectés.
Où sont implantés les radars « double face » ?
En janvier, la départementale 6, dans la Gironde sera également équipée d’un radar « double face » à cabine unique comme celui installé dans le Rhône. Ce radar détecte le dépassement de la vitesse maximale autorisée et peut prendre des photographies des véhicules de face et de derrière.
Un modèle à double cabine sera expérimenté également dans la Gironde, sur la D137 à Saint-Laurent d’Arce. Un deuxième radar à double cabine sera implanté sur la départementale 6098 à Nice, dans les Alpes Maritimes. Le radar à double cabine est composé de deux équipements de prise de vue, distants de quelques dizaines de mètres, et prenant la photographie du véhicule simultanément.
Pourquoi recourir à ces nouveaux radars ?
Selon la lettre d’information de Sécurité routière, aujourd’hui, « 38% des messages d’infraction ne sont pas exploitables » car la plaque du véhicule n’a pas pu être identifiée sur le cliché.
Les radars « double face » devraient permettre à identifier un nombre plus élevé de contrevenants qui sont actuellement impunis et ainsi rétablir « l’équité entre les usagers de la route » et aussi empêcher, autant que possible, les déclarations mensongères sur l’identité du conducteur ayant commis l’excès de vitesse.
Certaines associations restent toutefois dubitatives. Pour elles, il s’agit ni plus ni moins pour l’Etat d’ « augmenter les recettes des infractions routières ». L’installation des radars « double face » devrait permettre à l’Etat de récolter quelques 783,1 millions d’euros. Pourtant, toujours selon ces associations, l’excès de vitesse n’est pas la première cause de mortalité sur nos routes. Les pouvoirs publics feraient donc mieux de se pencher davantage sur l’alcool au volant et la somnolence…et renforcer la présence humaine sur les routes.
Pas de PV pendant la période d’expérimentation des radars « double face »
L’expérimentation qui a débuté en décembre et pour certains sites en janvier 2015 durera 3 mois. Ce délai peut être prolongé si nécessaire. Ces radars n’étant pas homologués, malgré les clichés pris pendant l’expérimentation, aucun avis de contravention ne sera dressé par le Centre national de Rennes.
Il faudra attendre 2016 pour que les radars « double face » se généralisent, à condition que les résultats soient satisfaisants…