Anne Hidalgo prévoit davantage de zones à vitesse limitée dans Paris
3 juin 2015
La Maire de Paris Anne Hidalgo (PS) a dévoilé ses ambitions pour les voies sur berge, qui devraient être à son avis plus accueillantes pour les piétons que pour les voitures. D’une façon générale, elle a affirmé récemment une volonté de “diminuer de façon très importante” le trafic dans l’ensemble de la ville.
Il s’agirait tout d’abord de fermer la voie Georges-Pompidou. Elle pourrait être fermée sur une longueur de 3.3 kilomètres, depuis le Tunnel des Tuileries jusqu’au port de l’Arsenal.
Des zones à 30 kilomètres-heure
Par ailleurs, plusieurs zones seront désormais limitées à 30 kilomètres-heure ou moins, selon une programmation supervisée par Christophe Najdovski, adjoint Europe Ecologie – Les Verts (EELV) à la Maire de Paris chargé des transports, des déplacements et de l’espace public. La superficie totale de ces zones est estimée à plus de 88 kilomètres de rues. Certaines de ces zones seront catégorisées en “zones de rencontre”, c’est-à-dire que la vitesse sera limitée à 20 kilomètres-heure et que les piétons y seront prioritaires.
Christophe Najdovski explique la démarche : “L’objectif est d’apaiser la circulation, réduire les nuisances sonores liées au trafic et lutter contre la pollution.” Les arrondissements concernés sont ceux du centre de Paris, qui accueillent les quartiers les plus touristiques et les plus fréquentés par les piétons en général : le 1er arrondissement, le 2ème, le 3ème, le 4ème, et ils seront suivis l’an prochain du 5ème arrondissement avec le boulevard Saint-Germain.
Dans toutes ces zones, les vélos seront autorisés à circuler dans les deux sens. La Mairie précise que “cet engagement fort pour l’amélioration du cadre de vie est doté de 30 millions d’euros sur la mandature et se traduit chaque année par l’aménagement de nouveaux quartiers”.
Un projet ambitieux pour Paris
D’ici l’an 2020, Anne Hidalgo se propose d’étendre ce type de zones à 90% de la superficie de la capitale, faisant ainsi de Paris une ville plus piétonne qu’automobile. Les zones à 50 kilomètres-heure feraient alors figure d’exception, et seraient restreintes aux plus grands axes de circulation parisiens.
Pour mener ce projet à terme, il faudra l’aval de la préfecture de police de Paris, et faire évoluer les mentalités des conducteurs en peu de temps. La circulation en voiture dans les rues de la capitale est ancrée dans les moeurs depuis bien longtemps, il ne sera pas simple d’imposer une évolution, même si elle s’accompagne d’un développement des transports en commun et d’une amélioration de la qualité de vie.