Vers une baisse progressive de la vitesse à 30 km/h à Paris
22 décembre 2015
Si certaines villes comme Lorient, Fontenay-aux-Roses et Fontainebleau sont déjà des zones 30 , Paris est en train de le devenir. Plusieurs étapes sont prévues au niveau du calendrier : la moitié de la capitale devrait être limitée progressivement à 30km/h d’ici la fin de l’année 2016 dans l’objectif de répandre cette règlementation à l’ensemble du territoire parisien au plus tard en 2020. Les grands axes resteraient à 50km. C’est donc l’exception qui deviendra la règle. Explications.
Quelles sont les zones de la capitale prochainement concernées par une vitesse maximale autorisée de 30km/h ?
Anne Hidalgo avait annoncé sa volonté de répandre les zones 30 dans la capital dans plus de 88 kilomètres de rues. C’est dans dix arrondissements que les automobilistes parisiens devront limiter leur vitesse à 30km/h. Dès janvier 2016, la création de 37 zones à 30km/h débutera dans les dix arrondissements en question. Les arrondissements qui passeront en premier ce cap et qui sont concernés pour l’ensemble de leur territoire, sont les Ier, IIe, IIIe et IV e, XIe, XIIe et XXe arrondissements.
Les autres ne seront que partiellement aménagés par des zones 30 : le VIIIe dans la partie du Triangle d’Or, le XIIIe dans le secteur de la Bibliothèque nationale de France, le XVII côté Etoile. La vitesse autorisée sur les rues Rivoli et Réaumur et le boulevard Sébastopol reste de 50km/h.
La création des zones limitées à 30km/h va se traduire par des aménagements tels que l’installation de panneaux, marquage au sol, feux pour vélos etc.Le coût de ces aménagements est de 4 M€. Les travaux qui débuteront fin 2016 notamment dans le XIX et IXe arrondissement sont estimés à 5M€.
En ce qui concerne le Ve, VI e, Xe, XIIE, XIVe et XVIIIe arrondissements, des études seront faites et détermineront la suite de la création de zones 30 dans la capitale.
Pourquoi faire de Paris une ville limitée à 30km/h ?
Plusieurs arguments peuvent être invoqués pour justifier le passage de la vitesse autorisée à 30km/h dans la capitale. Pour M. Christophe Najdovski, adjoint aux transports : « ce dispositif contribue à rendre la ville plus apaisée avec une meilleure cohabitation entre piétons et voitures, moins de bruit et une réduction de la circulation automobile ». D’abord donc, on a une préoccupation écologique : améliorer la qualité de l’air à Paris. Si l’on peut débattre encore sur la réduction de l’émission de gaz nocifs à 30km/h, tout dépend surtout des freinages et de l’accélération.
Les aménagements doivent donc être pensés en ce sens. Quant au bruit, il fait l’unanimité. A moindre vitesse, la pollution sonore est réduite. Sans oublier la sécurité routière et la baisse du nombre d’accidents qui devrait accompagner la limitation de vitesse à 30km/h dans la capitale.