Le nouveau permis de conduire perd déjà sa puce électronique
25 novembre 2014
Le nouveau permis de conduire n’a qu’un an, et la France décide déjà de modifier son format ! Sous forme de petite carte, le nouveau permis permet de regrouper toutes les informations en un format beaucoup plus pratique que l’ancien. Mais la puce située au dos de la carte va bientôt disparaitre…
Une marche arrière anachronique
Après la nostalgie pour l’ancien et la curiosité pour le nouveau permis, ce dernier s’est fait une place dans le quotidien des Français.
A partir du 1er janvier 2015, la puce électronique sera abandonnée et supprimée du nouveau format. Cela permettrait de faire des économies. En effet, chaque puce coûterait 2,40 euros et son abandon permettrait une économie de 6 millions d’euros par an. Les fabricants français de puce sont tout naturellement contre cette décision gouvernementale et en colère.
La puce électronique reprend les informations indiquées sur la carte comme l’identité du conducteur et sa catégorie de permis. Toutes ces informations sont également lisibles grâce à une bande de lecture optique. Elle avait pour but de permettre aux forces de l’ordre de “ lire l’ensemble des informations après connexion au fichier central ”. Et par la même occasion, elle aurait eu un effet psychologique sur le conducteur. Sachant que son dossier de permis de conduire aurait été lisible par les forces de l’ordre à tout moment… Effets démontrés dans les pays ayant déjà adopté la puce !
Oui aux économies, mais alors que le permis avait évolué de façon majeure au niveau technologique, pourquoi le priver de cet atout ?!
La sécurité est-elle en péril ?
On imagine bien que la puce n’a pas été introduite sur le nouveau permis de conduire pour faire joli… La puce permettait justement d’augmenter la sécurité et d’éviter la falsification (qui est encore très forte avec les permis roses). La lutte contre les faux permis est toujours d’actualité.
Avec ou sans puce, la carte serait toujours aussi sécurisée et donc très difficilement falsifiable grâce aux très nombreux autres éléments (matériaux innovants et extrêmement difficiles à reproduire, éléments sécurisent la reproduction comme un hologramme, des caractères spéciaux, des encres invisibles ou encore des impressions écrites à l’intérieur même de la carte). Pour des experts, avec ce dispositif en moins, le niveau de protection du titre baisse forcément. Le permis est l’un des documents les plus falsifiés en France.