Médicaments et conduite automobile
2 mars 2016
Chacun sait qu’il ne faut pas prendre le volant sous l’influence de l’alcool ou de stupéfiants, et les Français en sont de plus en plus conscients. Or bien souvent, les conducteurs oublient l’impact que peut avoir la prise de médicaments sur la conduite.
Le danger de la prise de médicaments en quelques faits
On estime que 10 % des conducteurs, victimes d’accidents de la route, étaient sous influence de médicaments, altérant, ainsi leur vigilance. La plupart du temps, les médicaments peuvent entraîner une somnolence au volant (cause importante d’accidents mortels sur autoroute) ou une baisse de vigilance, voire une altération des réflexes.
Dans certains cas, les médicaments peuvent troubler la vue, provoquer des vertiges, et même altérer le jugement du conducteur.
Les bons réflexes pour une bonne sécurité
Les somnifères et les tranquillisants sont à proscrire :
- Tranxène
- Valium
- Lexomil
- Temesta
Ces médicaments peuvent entraîner la somnolence automatiquement, même si la personne qui en prend tente d’en balancer les effets à l’aide d’un café ou d’un verre d’eau glacée.
Mais d’autres produits peuvent s’avérer dangereux, de façon parfois plus sournoise : pour les identifier, l’Agence Nationale de Sécurité des Médicaments et des produits de santé (ANSM) a instauré un système de pictogrammes à apposer sur les boîtes.
- Les médicaments niveau 1 s’intitule “Soyez prudent” et s’accompagne d’un pictogramme jaune. Il invite l’utilisateur à lire la notice pour prendre conscience des désagréments mineurs que le produit peut générer.
- Les médicaments niveau 2 est appelé “Soyez très prudent”, et il est illustré d’une voiture avec un fond orange. Il préconise de faire appel à l’avis d’un médecin avant de prendre le volant.
- Les médicaments niveau 3 affiche la phrase “Attention, danger : ne pas conduire”, et affiche un dessin rouge. Il déconseille vivement au preneur de prendre la route après la consommation ; il est même conseillé de consulter un professionnel de la santé avant de conduire à nouveau.
Si l’alcool au volant est proscrit, son alliance avec les médicaments décuple les effets de somnolence et les risques qui en découlent. Il faut faire particulièrement attention à ces effets cumulatifs.
Dans tous les cas, lorsqu’un doute surgit, la prudence doit toujours prévaloir : il faut s’abstenir de conduire ou, si l’on ressent somnolence ou inconfort au volant, décider de s’arrêter à la première aire qui le permet.