Limitation de vitesse sur le réseau secondaire : les conducteurs en ont-ils assez ?
28 mai 2014
Il y a quelques mois, on assistait à une limitation de vitesse sur le périphérique parisien. Actuellement le Conseil National de la Sécurité Routière s’interroge concernant la limitation de vitesse de 90km/h à 80 km/h sur les routes nationales et départementales. Cela a été l’occasion idéale pour certaines associations d’organiser une opération dite « du ruban blanc », censée exprimer le ras-le-bol général des automobilistes envers la « politique d’hostilité et de répression» du Gouvernement.
Pourquoi cette opération ?
Cette opération avait pour but de représenter la « grogne invisible » des automobilistes et des motards, ou en tout cas d’une partie d’entre eux, contre les mesures de limitation de vitesse prises ou envisagées par le Gouvernement.
Selon les porte-paroles des différentes associations qui ont incité leurs adhérents à participer à l’opération du « ruban blanc », cela reste principalement un moyen permettant à l’Etat d’alimenter ses caisses.
D’après les organisateurs de l’opération, l’Etat ferait mieux de se pencher sur d’autres questions comme la conduite sous l’emprise de l’alcool ou le téléphone au volant.
Selon les associations la limitation de vitesse ne serait pas directement liée à la baisse de la mortalité sur les routes : une position contestée par le Conseil National de la Sécurité Routière et la Ligue contre la violence routière.
Limitation de vitesse : 450 vies épargnées par an
C’est le chiffre avancé pour justifier la mesure de limitation de vitesse sur le réseau routier secondaire : sauver des vies supplémentaires.
Avec la limitation de vitesse et le contrôle du respect de la vitesse autorisée par les radars automatiques, de 7 242 morts sur les routes en 2002, on est passé à 3 653 tués en 2012. Le nombre des victimes a donc été divisé par deux !
Pour Chantal Perrichon de la Ligue contre la violence routière, la vitesse reste une cause majeure d’accident. Elle explique que le seul but de la limitation de vitesse sur les routes départementales est de réduire encore le nombre d’accidents mortels sur les routes.
Dans un premier temps, une expérimentation dans quelques départements seulement sera mise en place…le temps peut-être de faire baisser les tensions. Une réunion du CNSR était prévue en mai mais en vue des élections européennes du 25 mai (par peur que les décisions prises aient une influence sur les votes), elle a été reportée au 16 juin prochain. Affaire à suivre…