Les radars et l’automobiliste
29 juillet 2015
Le conducteur attentif sait que les radars sont présents aux endroits les plus stratégiques sur les routes de France. En 2014, le nombre de contraventions établies à l’aide des flashs de radars a été supérieur de 3% à celui de 2012, et supérieur de 12% à celui de 2013. Une enquête récente de l’Express a même dévoilé les localisations des 100 radars les plus productifs de l’Hexagone, ceux qui ont le plus flashé de véhicules au cours de l’année dernière.
Les trois régions sur le podium
Selon les résultats de cette enquête, les régions dans lesquelles les radars ont été le plus actifs sont l’Île-de-France, le Sud-Est et la région Rhône-Alpes. Les radars vedettes, la nouvelle génération de “mobiles mobiles” capables de flasher en roulant parmi les voitures, ont un palmarès de 802 000 infractions, parmi lesquelles 47 153 ont été recensés dans les Yvelines.
Le “radar feu rouge” champion de France, pour sa part, est celui que l’on trouve au croisement de la rue Philippe de Girard et du boulevard de la Chapelle, dans le 10ème arrondissement de Paris. Il a réalisé 25 713 flashs en 2014.
Des chiffres records
Le nombre très élevé de véhicules flashés s’explique en partie par la multiplication des types de radars employés : qu’il s’agisse de radars fixes, de radars embarqués, de mobiles mobiles, de radars feux rouges ou de radars de passage à niveau, il est désormais difficile d’échapper à leur oeil omniprésent. La variété et la quantité de radars sont accompagnés d’une amélioration sensible de leur qualité de fonctionnement et de traitement. Il y a moins de dix ans, en 2008, les radars généraient en moyenne 51% de clichés inexploitables. Aujourd’hui, moins de 38% des flashes sont classés sans suite. On note d’ailleurs qu’en 2012, moins de contraventions ont été dressées qu’en 2014, alors qu’il y avait eu davantage de véhicules flashés dans l’année.
En fait, il y aurait apparemment moins d’infractions liées à la vitesse qu’auparavant, elles seraient simplement mieux contrôlées et sanctionnées. Le système est devenu plus efficace, mais les contrevenants sont moins nombreux. Les radars automatiques, quant à eux, ont tendance à fournir des données de moins en moins fiables, sans doute en raison d’un changement dans l’entreprise en charge de leur fonctionnement et de leur entretien…
Le Contrôle Sanction Automatisé (CSA, à ne pas confondre avec le Comité de Surveillance de l’Audiovisuel…) serait donc la seule branche des radars à voir sa cote décliner ces dernières années.