« Lorsque l’amour sera mort » : le nouveau court-métrage touchant de la Sécurité Routière
8 mai 2015
Pour sensibiliser les Français avant les fêtes de fin d’année, en décembre, la Sécurité Routière diffusait un court-métrage de Mathieu Amalric sur le danger du téléphone au volant. En ce début du printemps et l’arrivée des beaux jours, la Sécurité Routière a dévoilé un nouveau court-métrage touchant pour faire passer un message de prévention auprès des conducteurs de deux-roues.
Une famille brisée dans son quotidien
Au début du film, un couple et leurs deux enfants font leurs courses comme tout le monde au supermarché. Le mari raconte à sa femme sa journée au travail qui a été particulièrement chargée. Rapidement, la femme parait surpassé entre son lourd cadi, ses enfants turbulents, le passage en caisse, etc. Pendant ce temps, son mari ne l’aide pas, mais continue de raconter sa « journée de dingue » et son retour à la maison le soir.
« … En pleine heure de pointe… Des embouteillages partout. Un enfer, tout ce que je voulais pas. Heureusement que j’étais en moto : j’ai slalomé entre les voitures et j’ai pu m’extirper de tout ce bazar. Je mets les gaz et je file direct à la maison. En arrivant sur cette route, c’est assez dégagé, c’est tranquille, et j’accélère. Y’a le type en 4×4, il arrive et il met son clignotant au dernier moment. Je l’ai pas vu. Ça m’a complètement surpris. J’ai rien pu faire et je l’ai tapé. »
Arrivés à la voiture, silence. On comprend alors que le mari n’est plus là. Sa place de conducteur, de mari et de père, est vide. On comprend alors qu’il racontait à sa femme sa dernière journée, avant de mourir dans un accident de moto. L’impact et le choc de la disparition d’un proche après un accident de la route sont ici suggérés. Comme dans le court-métrage de Mathieu Amalric, celui d’Erick Zonca suggère une souffrance psychologique sans forcément montrer des images choquantes et sanglantes d’un accident de la route.
Les deux-roues, trop souvent victimes de la route
Il est vital pour les conducteurs de deux-roues d’être bien équipé, mais les chiffres de la Sécurité Routière sur le thème « Pourquoi bien s’équiper ? » montrent que ce n’est pas encore le cas pour tous :
La chute, ils connaissent…
- 64 % des motards conduisent régulièrement leur véhicule et 20% tous les jours
- 7 motards sur 10 ont déjà chuté au moins une fois et près de la moitié a été blessée
- 58 % ont chuté lors des 3 premières années de conduite
- 16 % des conducteurs de deux-roues motorisés depuis + de 10 ans ont chuté au moins 3 fois
Ils ne sont pas suffisamment équipés… (hors casque obligatoire)
- L’équipement d’un motard est souvent incomplet et adapté, il pourrait prévenir des blessures qui sont souvent graves
- Le casque est obligatoire et heureusement : 54 % sont victimes de chocs à la tête
- 12 % circulent sans gants adaptés, alors qu’avec des gants épais le facteur de protection est de 87%
- 24 % circulent sans blouson renforcé, alors que 50% des traumatismes sont des blessures aux bras
- 31 % dans bottes ou chaussures montantes, alors que 29% des blessées graves sont victimes de lésions orthopédiques
- 72 % sans pantalon renforcé
- 16 % des conducteurs de scooters ne possèdent aucun équipement…
En conséquences, alors que les motards ne représentent que 2 % du trafic, ils représentent 31 % des blessées et 32 % des hospitalisations (de plus de 24 heures).
Source : securite-routiere.gouv.fr
Les protections pour motards sont essentielles, et même s’il fait chaud et beau, il ne faut absolument pas négliger le blouson, le casque, les bottes et les gants. Des équipements spécifiques permettent aujourd’hui plus de confort pour rester en sécurité par tous les temps. Une campagne de la Sécurité Routière datant l’an dernier rappelait l’importance de l’équipement d’un motard en cas de chute à travers le slogan « + vous êtes équipés + vous êtes protégés« .
Un spot télé choc rappelait l’importance de l’équipement pour un motard :
En mars dernier, le témoignage de Manon, jeune motarde de 20 ans, a ému la France entière. En effet, Manon a été victime d’un accident de la route dans un tunnel. Depuis cet accident, Manon a le bras gauche paralysé. Elle a donc réalisé une courte vidéo sur les petits gestes du quotidien qui sont à repenser totalement depuis son handicap. La vidéo de Manon sur sa paralysie complète du plexus brachial, dite « la maladie du motard », a touché les Français mais aussi le monde entier, et a beaucoup été partagée sur les réseaux sociaux.