Covoiturage : le boum des plateformes internet et des aires routières dédiées
15 juillet 2014
Plusieurs raisons peuvent pousser à adopter le covoiturage : le souci d’écologie, le besoin d’économie, l’envie de contacts humains… Il faut aussi penser à l’impact positif que cette démarche peut avoir sur la circulation : une voiture crée moins d’embouteillages que trois ou quatre.
Le succès ne faiblit pas
Le site de covoiturage Blablacar (précédemment appelé covoiturage.fr) règne actuellement sur le marché français, attirant 95% des utilisateurs : sept millions de membres et plus d’un million de trajets par mois. Pourtant, face à ce géant, un petit nouveau appelé Dreever tente actuellement de se faire une place, en cherchant à se positionner essentiellement comme une offre alternative au train – entre autres, le site se concentre sur des destinations que le réseau SNCF ne dessert pas. Leur stratégie consiste à ne demander aux conducteurs qu’une commission fixe de 2€, quel que soit le trajet et quelle que soit la transaction. Chez les concurrents, notamment Blablacar, la commission est proportionnelle au trajet et au prix du siège. Dreever compte également donner plus de garanties et de sécurité au passager… au risque de rebuter le conducteur, qui ne souhaitera pas forcément bloquer un dépôt de garantie pour dédommager le passager en cas de problème (cette option est de toute façon facultative).
Des zones dédiées pour faciliter les rendez-vous
Autre initiative à saluer : l’ouverture à Tarbes d’une aire de covoiturage. Située à Tarbes-Est, près de l’échangeur autoroutier, elle compte 144 places, dont cinq sont accessibles pour les personnes à mobilité réduite. Son inauguration se fera en septembre prochain, mais elle est déjà fonctionnelle et ouverte au public, grâce à l’action du Grand Tarbes et du syndicat mixte de transports le Fil Vert. Les marquages au sol sont en place, mais il reste à y installer une partie de la signalétique, ainsi que des box à vélos, des plantes, des abris et du mobilier urbain, ce qui explique que son inauguration ne soit programmée qu’à la rentrée. Cette aire gratuite a pour vocation de favoriser la coordination et l’intermodalité des déplacements, et de contribuer à la réduction du trafic et de la pollution.
Dans le sillage de cette aire, une décision du Conseil Général de Seine-et-Marne prévoit la création de 40 stations de covoiturage. La première sera mise en place à Pézarches (dans le canton de Rozay-en-Brie), entre la RD 231 et la RD 402, et ouvrira en septembre 2016. Elle comptera 36 places de stationnement et un arrêt de bus.