Code de la route : quelles sont les nouvelles questions ?
18 février 2016
La réforme du permis de conduire, instauré par la loi Macron du 6 août 2015, a pour l’objectif de réduire le coût et les délais d’attente du permis de conduire, mais également d’améliorer la formation des conducteurs novices.
Le volet formation arrivera en avril 2016 dans les épreuves du code de la route.
Nouvelles questions
Depuis 18 ans, les mêmes questions ressortaient chaque année à l’examen du permis de conduire.
La Sécurité Routière a présenté, mercredi, une banque de 1 000 questions qui vont remplacer les questions actuelles. (voir les 15 questions emblématiques proposées sur le site de la Sécurité Routière.)
Et se sont au total 300 questions de plus ( avant les questions du code de la route tournaient sur 700 questions)
Celles-ci sont réparties en 9 catégories :
- les dispositifs légaux en matière de circulation sur la route
- le conducteur
- la route
- les autres usagers de la route
- la réglementation
- les précautions à prendre en quittant le véhicule
- les éléments de mécaniques liés à la sécurité
- l’équipement de sécurité du véhicule et les nouvelles technologies
- le respect de l’environnement
L’attitude à adopter en cas d’accident avant l’arrivée des secours et l’éco-conduite seront des thèmes davantage abordés lors de l’examen.
Le comportement du conducteur est le point principale de ces 1 000 questions.
Tous les visuels ont été revus et la nouveauté, c’est aussi des questions sous forme de vidéos. 10 % des questions seront appuyées par une vidéo, pour une immersion plus proche de la réalité.
Nouvelle épreuve du code de la route par securite_routiere
Les nouvelles technologies
Les candidats au permis de conduire se verront également sensibiliser aux nouvelles technologies et au fonctionnement des boîtes automatiques. L’apprentissage du fonctionnement d’un véhicule automatique réduit les heures de formation et donc le prix et la durée de celle-ci.
Cependant, cet axe permet également de moderniser l’apprentissage à la conduite et de favoriser l’éco-conduite puisque la plupart des véhicules électriques et hybrides en sont équipés.
Les fameux boîtiers seront bientôt de l’histoire ancienne, ils devraient laisser place à des ordinateurs individuels lors de l’examen.
Sensibiliser les conducteurs
Si la réduction du coût du permis de conduire et les délais d’attente restent l’objectif de cette réforme, il n’en reste pas moins qu’après la hausse catastrophique du taux de mortalité en 2015, le gouvernement souhaite également sensibiliser les futurs conducteurs aux dangers des routes notamment en ce qui concerne l’alcool et la consommation de stupéfiants.
L’objectif du Gouvernement
Réduire les délais d’attente du permis de conduire permettrait de réduire le coût de celui-ci. C’est pourquoi, de nombreux centres d’examen devraient ouvrir leurs portes aux candidats du permis de conduire grâce à l’arrivée d’acteurs privés qui seront agrées par le Gouvernement.
Cette réforme devrait libérer 17 000 places d’examen, de plus l’arrivée des postiers au secours du permis de conduire permettrait de diviser par deux le délai d’attente pour passer ou repasser l’examen et donc le prix de la formation.
L’autre objectif de cette réforme est bien entendu la diminution des morts sur les routes et cela passe par des exigences en matière de formation des nouveaux conducteurs.
Déjà réticentes lors de l’annonce du projet de loi, les auto-écoles ne se sentent pas prêtes à adopter cette nouvelle réforme qu’elles jugent trop rapide et prévoient déjà une première manifestation le 29 février.
Cette réforme va-t-elle entraîner une baisse du taux de réussite qui avait déjà chuté de 20 % il y a 18 ans lors d’un premier changement du code de la route ?
