Mortalité routière : les causes de la hausse de cet été
Les chiffres de l’été 2015 n’ont rien de rassurant. Après une énième hausse en juillet, la mortalité routière a de nouveau augmenté au mois d’août. Ce sont pas moins de 335 victimes qui ont été dénombrées par l’ONISR (Observatoire National Interministériel de la Sécurité Routière), ce qui représente une augmentation de près de 9,5 % par rapport à la même période en 2014.
Une hausse des attitudes à risque
Après un mois de juillet 2015 déjà désastreux (+ 19,2 % de tués), l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR) a annoncé une hausse de la mortalité routière en août 2015 de 9,5 % : 335 personnes ont perdu la vie sur les routes de France, contre 306 en août 2014. Les accidents corporels ont augmenté de 3,4 %, le nombre de personnes blessées de 1,8 %, tandis que le nombre de personnes hospitalisées a augmenté 3,3 %. Depuis le début de l’année 2015, la hausse de la mortalité routière s’établit à 4,6 % sur les huit premiers mois.
Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la Sécurité Routière, estime qu’il y a une baisse généralisée de la vigilance des conducteurs. La vitesse moyenne constatée est en hausse, et le nombre d’infractions enregistrées par les radars a augmenté de 20 % en un an.
Les automobilistes, selon Barbe, auraient de plus en plus tendance à omettre de boucler leur ceinture de sécurité, et font un usage excessif du téléphone portable, qui est pourtant strictement interdit au volant, ainsi que l’utilisation du kit mains libres. Les plus inconscients, qui tendent malheureusement à être nombreux, utilisent même leur appareil pour envoyer des textos ou surfer sur Internet.
Bernard Cazeneuve, le ministre de l’Intérieur en charge de la sécurité routière, penche plutôt pour un comportement dangereux d’une minorité de Français, qui aurait causé une série d’accidents “particulièrement mortels”. La Somme et le Rhône ont été durement touchés, alors que l’an dernier les avait épargnés.
Quelles solutions pour endiguer la hausse de la mortalité ?
Chantal Perrichon, présidente de la Ligue contre la violence routière, a officiellement requis du ministère de l’Intérieur qu’il fournisse “des actes” et “une stratégie”. Elle réclame entre autres un abaissement de la vitesse limite, sur les routes sans séparateur médian, de 90 km/h à 80 km/h.