Les autoroutes qui rechargent les véhicules électriques
3 septembre 2015
Finie, l’époque où l’automobiliste devait laborieusement s’arrêter dans de sinistres stations-essence pour verser du pétrole dans son véhicule à intervalles réguliers. Fini, le choix du Super, du Diesel, du sans plomb et du cadeau offert pour un plein et huit euros. L’avenir, c’est la voiture électrique alimentée par la route sur laquelle elle se déplace. C’est du moins ce qu’affirment les têtes pensantes du Royaume-Uni, qui vont expérimenter dans les prochains mois plusieurs de ces autoroutes révolutionnaires.
Un système puissant et innovant
L’entreprise publique Highways England, qui est en charge du maintien des autoroutes anglaises, a annoncé que les routes seraient installées en guise de test d’ici 2016. L’état soutient le projet à hauteur de 710 millions d’euros, sur la base d’une étude de faisabilité qui lui a été remise par Highways England.
Andrew Jones, le Ministre des Transports et des Routes britannique, a déclaré que cette somme serait dépensée « sur les cinq prochaines années afin de maintenir la Grande-Bretagne en pointe sur cette technologie, ce qui nous aidera à développer l’emploi et la croissance dans ce secteur. »
La technologie qui sera employée ne diffère pas tellement de celle qui permet de recharger un smartphone en le posant sur un socle. Les deux subtilités résident dans la taille de l’objet à recharger, et dans le fait que la voiture soit en mouvement pendant son chargement.
Le procédé repose sur des câbles électriques installés sous le bitume, qui génèrent d’importants courants électromagnétiques.
Des perspectives d’avenir
A terme, ce projet n’a de sens que s’il est accompagné d’un essor considérable des voitures électriques. Ce type de véhicule reste encore peu utilisé, mais sa progression au cours des dernières années est tout de même très encourageante.
En 2014, plus de 65 000 voitures électriques ont reçu une immatriculation en Europe, ce qui représente une hausse de plus de 60 % par rapport à l’année précédente.
Le Royaume-Uni n’est pas le seul pays à se lancer dans ce type de tests, puisque la France et les Etats-Unis en préparent aussi, et que la Corée du Sud a déjà mis en place depuis 2013 un système de bus électriques alimentés par la route sur une portion de 24 kilomètres.
À ce jour, la plupart des véhicules fonctionnant à l’électricité possèdent une autonomie maximum de 500 kilomètres avant de devoir être rechargés. Grâce à ces routes d’un nouveau genre, elle pourraient potentiellement rouler sans jamais avoir à s’arrêter à une borne.