Assurance et voiture autonome
16 mars 2016
L’arrivée très proche des véhicules autonomes et semi-autonomes soulève inévitablement des questions d’ordre juridique (permis, règlementation) quant à la conduite elle-même,mais aussi en matière d’assurance.
Ce n’est plus l’utilisateur, mais le véhicule qui serait assuré dans les années à venir , puisqu’il n’y aura pas de conducteur, personne physique, dans les voitures autonomes. Conséquence directe du passage à « l’autonomie » : les risques d’accidentalité diminueraient. Quant aux primes d’assurance, elles devraient baisser de 25 % d’ici une quinzaine d’années. Mais pour qui ? Explications.
À l’avenir, c’est la voiture autonome qui sera assurée et non pas le conducteur
Il convient d’abord de noter que, selon les assureurs, la voiture connectée permet d’améliorer la sécurité routière et devrait donc réduire le nombre des sinistres de 80 %. De plus, le titulaire de l’assurance ne sera plus l’automobiliste, mais le constructeur.
La loi devrait permettre de prendre en compte « une responsabilité sans faute » dont le constructeur assumerait les conséquences si un accident venait de se produire à cause d’une voiture autonome.
Qu’en est t-il de la responsabilité si le véhicule est semi-autonome ?
La réponse à la question de la responsabilité en ce qui concerne les véhicules semi-autonomes est plus complexe. La voiture alertera le conducteur d’une situation à risque et ce sera à lui de reprendre la main.
Mais comment savoir s’il l’a fait à temps ? Les assureurs s’inquiètent du fait qu’à l’heure actuelle, les données récoltées par les véhicules sont accessibles par les constructeurs qui ne sont pas obligés de leur communiquer ces éléments. Des discussions sont en cours pour trouver une solution à cette difficulté.
Les automobilistes paieront-ils moins de cotisations d’assurance ?
La logique voudrait que ce soient les constructeurs qui s’assurent pour les véhicules autonomes qu’ils mettent sur le marché mais aussi, pour les voitures semi-autonomes, car il peut y avoir un litige sur la responsabilité en cas d’accident.
Toutefois, les risques de sinistres étant moindres avec les voitures autonomes, les constructeurs auront moins de cotisations à régler que celles payées par les particuliers aujourd’hui.
Et les automobilistes dans tout ça ? Ils devront aussi payer une assurance dont le montant ne sera pas beaucoup moins élevé que celui qu’ils paient aujourd’hui à en croire les spécialistes ! Ils devront continuer à s’assurer contre les risques de vol, de vandalisme et des catastrophes naturelles.
N’oublions pas que rouler sans assurance peut avoir de lourdes conséquences, le conducteur est passible d’une amende de 3 750 euros et d’ une suspension du permis de conduire durant 3 ans voir même une annulation de celui-ci.
De plus, un système de mutualité entre les véhicules classiques, les voitures autonomes et semi-autonomes seront créées pour éviter de pénaliser trop les conducteurs de véhicules classiques qui seront amenés à payer plus car les risques d’accident seront plus élevés. Et afin d’éviter un risque trop important de conducteurs qui rouleraient sans assurance.