Achat d’une voiture d’occasion : les 5 étapes à ne pas négliger !
30 octobre 2014
Au 1er janvier 2013, le parc automobile français en circulation était estimé par le CCFA (Comité des Constructeurs Français d’Automobiles) à 38 138 000 véhicules. En 2010 près de 83 % des Français avaient une voiture et 30% en avaient deux ! (source : INSEE)
Entre les jeunes conducteurs qui n’ont pas les moyens d’acheter du neuf, et ceux qui ont besoin ou envie de changer leur véhicule actuel (un Français garde sa voiture 5 ans en moyenne), nombreux sont ceux qui se tournent vers l’occasion. Les voitures d’occasion ont la cote, crise oblige, mais attention aux arnaques ! Vendeurs sans scrupules, voitures trafiquées, vol d’argent…
Voici les 5 étapes à respecter pour ne pas se faire rouler ;-)
1. Bien préparer son achat
Pour trouver la perle rare, il faut préparer votre achat avec méthode. Tout d’abord en sélectionnant une liste de modèles qui vous intéresse pour ne pas vous perdre dans le flot d’annonces.
Choisissez en fonction de :
- votre budget,
- vos habitudes,
- votre expérience,
- de l’utilisation que vous ferez de votre véhicule.
Il faut aussi choisir entre :
- un professionnel.
- un particulier.
Le premier semble être plus avantageux car vous aurez des garanties (notamment mécaniques) et des facilités de paiement. Alors qu’avec un particulier, il est plus difficile de déposer plainte en cas de problèmes.
2. Un véhicule avec des papiers en règle, c’est la base
Disséquez les papiers du véhicule en demandant au propriétaire :
- la carte grise,
- le contrôle technique,
- toutes les factures ou le carnet d’entretien.
Profitez-en pour vérifier aussi le numéro de série, à comparer à celui gravé sur la carrosserie. S’il ne correspond pas c’est que la carte grise n’est pas celle du véhicule ou qu’il y a eu un trafic ou une re-frappe du numéro de série.
3. Se prévenir des vices cachés
Vous venez d’acquérir un véhicule de seconde main et vous êtes heureux, c’est celle que vous vouliez. Mais vous prenez le volant, et au bout de quelques jours de conduite, vous constatez des problèmes techniques : bruits inquiétants, aiguilles défaillantes, voire vitesses bloquées… C’est mauvais signe !
Pour éviter ce genre de mauvaise surprise, soyez exigeant et très attentif avant l’achat.
Tout d’abord, fuyez les véhicules qui échouent au contrôle technique.
Et si le véhicule a été accidenté?
N’hésitez pas à faire le tour de la voiture pour vous assurer qu’elle n’a pas été maquillée après un accident.
Par exemple, une coulure de vernis ou une nuance de peinture, peuvent traduire un simple choc ou un accident un peu plus grave.
Vérifiez aussi les fermetures de portes et des vitres, la présence ou non de roue de secours et l’usure égale ou non des quatre pneus.
Le compteur kilométrique :
Attention aux compteurs kilométriques truqués ! Pour vendre leur voiture plus chère, certains n’hésitent pas à réduire la distance que celui-ci affiche. Une pratique formellement interdite par un Décret de 1978 qui dit : “Il est interdit de modifier le kilométrage inscrit au compteur d’un véhicule automobile ou de le ramener au chiffre zéro. En cas de changement de compteur, le kilométrage inscrit sur l’ancien appareil doit être reporté sur le nouveau, à la diligence de la personne effectuant le changement”.
Sur internet de nombreuses entreprises proposent de reprogrammer le kilométrage. Cette pratique est strictement interdite par la loi, illégale et punie tant au plan civil qu’au plan pénal : les personnes proposant ces services encourant 2 ans d’emprisonnement et 37 500 € d’amende.
Comment savoir si le compteur a été trafiqué ?
Vérifiez les petites vignettes que l’on trouve sur la voiture comme celle des vidanges (au niveau de l’huile, sur le livret d’entretien ou à l’intérieur de la porte) avec les dates et les kilométrages pour voir s’ils sont en concordance avec le kilométrage de la voiture (sur les étiquettes, ils doivent être inférieurs à l’affichage).
4. Ne jamais acheter la voiture sans l’avoir essayer
Un petit tour suffit pour contrôler l’état de la mécanique :
- prenez un rendez-vous avec le vendeur dans un lieu et à une date précise pour essayer le véhicule et l’inspecter.
- Si vous pouvez vous y rendre avec un ami connaisseur tant mieux !
- Confirmez l’identité du vendeur et essayez le véhicule, si possible de jour pour avoir une visibilité sur tout le véhicule.
- Ne pas hésiter à essayer toutes les vitesses même la marche arrière (il ne doit y avoir aucun craquement) et rouler dans de différentes situations (centre-ville, route, autoroute). Enfin, il faut freiner d’un coup sec pour voir si la voiture freine bien droit.
Vous pourrez aussi en profiter pour poser toutes vos questions sur le véhicule :
- consommation,
- utilisation du véhicule,
- première main ou non,
- éléments manquants,
- accidents,
- réparations effectuées,
- raison de la vente,
- négociation du prix possible ou pas…
5. Le paiement : certitude et honnêteté sont maîtres-mots
Les escroqueries sont multiples car nombreux sont ceux qui profitent du boom des petites annonces et surtout de celles concernant les voitures.
Voici quelques indices qui doivent vous alerter pour éviter les arnaques :
- D’abord, les vendeurs qui se disent à l’étranger et qui vous proposent d’envoyer la voiture par un transporteur. Il peuvent vous demander des frais pour le transport, la douane, l’assurance ou d’autre taxes et vous demandent de payer par mandat ou virement vers une banque étrangère ou une société de transfert d’argent. Le problème, c’est que vous ne verrez jamais la voiture, et vous risquez de perdre beaucoup d’argent.
- Attention aux annonces avec des photos aux plaques d’immatriculation cachées
- Un numéro de téléphone absent, un vendeur très pressé et qui ne communique que par mail ou SMS
- Enfin, des prix anormalement trop bas (vérifiez la cote à l’Argus)
Ne payez jamais un véhicule dans son intégralité avant de l’avoir essayé et vu. N’envoyez pas vos coordonnées bancaires à un inconnu et privilégiez les chèques de banque comme moyen de paiement.
Sachez que si vous repérez un vice caché sur un véhicule acheté en concession ou auprès d’un particulier, il est préférable de faire une réclamation dans les 6 mois suivants l’achat.